Il y a 20 ans : un appel à la Résistance
En mai 1993, Jean-Paul Cruse, ancien maoïste de la Gauche prolétarienne et militant du Syndicat national des journalistes CGT, appelant à « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel », publie en une de L’Idiot international un appel aux patriotes : Vers un front national1.
A gauche, chacun se demande comment un membre du comité de surveillance du quotidien Libération a pu perpétrer un crime de lèse-majesté contre le monde d’indifférenciation citoyenne et consumériste auquel chacun est tenu de souscrire sous peine d’être taxé d’extrémiste ? A l’extrême-gauche, où les militants se targuent – fétichisme et caution morale obligent -, d’être les héritiers d’un « mouvement ouvrier » qui n’est autre que la somme des évènements qu’ils enfilent comme des perles pour créer un continuum historique conforme à leur idéologie, c’est le k.o.
Vingt ans se sont écoulés.
Si nous avons décidé d’exhumer et de republier in extenso le texte de Jean-Paul Cruse, ce n’est nullement par nostalgie ou pour céder à un quelconque goût des archives. C’est au contraire parce qu’il est d’une criante actualité, à l’heure où chacun constate amèrement que la France a perdu sa souveraineté, qu’elle n’est plus un pays mais un bateau ivre. C’est aussi, pour la formation des militants, l’occasion de nous pencher sur la genèse de cette perte de souveraineté voulue par le Capital et ses thuriféraires, « de gauche » comme « de droite », et (subsidiairement) de tordre le coup à quelques contre-vérités sur le national-bolchevisme. En 1970, le banquier franco-suisse Edmond de Rothschild, membre du groupe Bilderberg, résume en une phrase quelle doit être la prochaine étape à franchir pour redynamiser le capitalisme : « Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation ! » (Entreprise, 18 juillet 1970, n° 775, p. 64) A cet avant-programme politique et économique va bientôt faire écho, grâce aux interventions médiatiques d’une flopée de mercenaires du Capital (journalistes, chercheurs en pseudo « sciences sociales », publicitaires, etc.), une offensive de déculturation et de mise en accusation des peuples européens avec pour corollaire l’apologie de l’Altérité. 6 janvier 1981 : Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français (PCF) publie dans le quotidien L’Humanité une lettre à l’adresse du recteur de la mosquée de Paris. Lucide, il écrit : « (…) en raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte […] C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. »
Les réactions fusent de toute part : le PCF est voué aux gémonies, décrié par tous les ex-gauchistes reconvertis dans le biseness et les mondanités qui n’ont que faire des conditions de vie des travailleurs et misent sur l’élection du social-démocrate François Mitterrand. 10 mai 1981 : leur vœu est exaucé. Place à la nouvelle doxa social-démocrate : dissoudre une classe ouvrière déjà mal en point en la faisant sortir de l’Histoire. En 1984, le journaliste « de gauche » Georges Marc Benamou participe ainsi à la création d’une officine social-démocrate et pro-immigration dirigée en sous-main par l’Union des étudiants juifs de France : SOS racisme2. Quant au parlementaire « de droite » Bernard Stasi, il embouche la même trompette avec un livre aux accents très pascaliens (« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis »)3. Assisté par l’homme d’affaires Pierre Bergé, mécène du couturier Yves Saint-Laurent et « proche » du pouvoir mitterrandien, Georges Marc Benamou lance l’année suivante avec le philosophe Bernard Henri-Henri Lévy un mensuel : Globe. L’édito du premier numéro, paru en novembre 1985, est on ne peut plus clair : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. » Les milieux patronaux exultent : le dénigrement de la France annonce la disparition de la Nation au profit d’un espace sans douane ni frontière. Quant à la gauche, elle ringardise la lutte de classes et s’invente un ennemi imaginaire, le Front national, tout en favorisant sa percée sur le plan électoral pour évincer la droite (jeu à trois bandes)4. Tandis que le pays se désindustrialise et que les travailleurs subissent « le tournant de la rigueur » impulsé par Pierre Mauroy, la diversion antiraciste joue à plein. Les moutons bêlent tranquillement ; les murs des grandes villes se couvrent d’affiches « United colors of Benetton » ; le PCF se marginalise et le pays continue d’accueillir (sans qu’on lui demande son avis), des centaines de milliers d’immigrés d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, qui confondant droit et dû, réclament aides sociales et places en H.L.M. Dans les cercles de la gauche culturo-mondaine, la fête bat son plein : c’en est fini de la classe ouvrière.
Seule fausse note, un petit opuscule publié en mai 1986 : Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary club5. Acide, le pamphlet de Guy Hocquenghem suscite immédiatement des commentaires sarcastiques des quotidiens « nationaux » et des articles acrimonieux contre l’iconoclaste qui a osé troubler la dérive hédoniste et jouisseuse des Alain Geismar et autres Serge July. Peu à peu, les cries d’orfraie des milieux post-gauchistes germanopratins font place à des critiques faussement dithyrambiques. Comble de l’hypocrisie, certains journalistes venus de l’extrême-gauche du Capital se mettent à soutenir Hocquenghem « comme la corde soutient le pendu » (Lénine). Quoi de mieux en effet pour l’enterrer que d’en faire un des siens ? (Machiavel disait à ce propos : « Si tu peux tuer ton ennemi, fais-le, sinon fais t’en un ami »). En un clin d’œil, le trouble-fête Hocquenghem se trouve associé à la pseudo-intelligentsia parisienne et le bon peuple ne voit dans cette « affaire » qu’une guerre picrocholine entre frères ennemis. C’est, au contraire, le signe avant-coureur d’une contre-offensive visant le projet libéral porté par l’ensemble de la bourgeoisie, « de gauche » comme « de droite ».
En tant que révolutionnaires, nous savons combien il importe de se méfier des apparences, qu’il faut dépasser la façon dont les choses se présentent (phénoménologie) pour percevoir ce qu’elles sont réellement, quelle est leur essence. Nous devons, encore et toujours, cultiver un esprit critique. Hegel écrivait : « Souvent il parait s’être oublié, s’être perdu ; mais intérieurement opposé à lui-même, il est travail intérieur qui se poursuit – comme le dit Hamlet de l’esprit de son père : « Bien joué, vieille taupe » – jusqu’à ce que intérieurement fortifié, il soulève aujourd’hui la croûte terrestre qui le séparait de son soleil, de son concept, la faisant s’écrouler6. »
En 1988, Hocquenghem mort et enterré, les milieux issus de l’anti-autoritarisme et du freudo-marxisme (Deleuze, Foucault, Guattari…) célèbrent les vingt ans de « Mai 68 » avec une couronne mortuaire. Exit la lutte de classes : sus aux pavés, vive les palais ! Quant aux slogans de Mai 68 (« il est interdit d’interdire », « il faut jouir sans entrave »), ils constituent l’alpha et l’oméga d’un libéralisme sociétal (tout ce qui est permis est progressiste, tout ce qui ne l’est pas encore doit l’être) faisant écho au libéralisme économique7. Sur le plan des idées politiques, débute une longue traversée du désert marquée en 1989 par l’implosion de l’U.R.S.S., censée signifier la fin de l’Histoire8.
Le 7 février 1992, l’Etat français signe le Traité de Maastricht, texte qui marque la fondation de l’Union européenne et impulse l’Union économique et monétaire (UEM). Pour ses promoteurs, l’UEM doit aboutir à la création d’une monnaie unique dans les pays membres de l’Union : l’euro. Or, celle-ci ne peut voir le jour qu’à la condition expresse que les Etats membres respectent des critères dits de convergence. Le taux d’inflation ne doit pas être supérieur de plus 1,5% à celui des trois pays membres ayant les plus faibles taux d’inflation, le déficit budgétaire doit être inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB) et l’endettement public en-dessous de 60% du PIB. Autrement dit, il va falloir réduire les dépenses publiques (hôpitaux, etc.).
Les 22 et 29 mars, le Parti socialiste (PS) accuse un net recul aux élections régionales et cantonales, alors que le nombre de chômeurs ne cesse de croître (le taux de chômage atteindra 10% de la population active le 26 mai).
La social-démocratie est en difficultés. Pour lui venir en aide, certains ressortent les vielles recettes. Parmi eux : l’animateur de Ras l’Front, le trotskyste Denis Schérer, plus connu sous le pseudonyme René Monzat. Un nom à retenir. Soutenu par Le Monde, le grand quotidien du « milieu des affaires » (et donc par le milieu des affaires lui-même), il publie en 1992 Enquêtes sur la droite extrême9. Figure de l’ultragauche parisienne, Guy Dardel écrira à son propos qu’il ne vise qu’« à dissimuler la réalité de la stratégie de François Mitterrand. ». Quant à Louis Janover, il aura ce commentaire : « (…) le PS s’est servi de l’antifascisme, du droitdelhommisme, du droit à la différence et du respect de l’identité comme de précieux dérivatifs pour donner le change sur la politique régressive et répressive. Il a privilégié les nouvelles solidarités et le tissu associatif pour substituer aux anciens clivages et aux liens qu’ils avaient créés de nouveaux repères identitaires10. »
La social-démocratie mitterrandienne agite un épouvantail (le fascisme) pour mobiliser les travailleurs derrière le régime et les détourner de la lutte contre le Capital. Pour parfaire l’efficacité de ce dispositif, elle fait des appels du pied incessants à la petite bourgeoisie urbaine et branchée « ouverte sur le monde », promeut des particularismes sociologiques (ethniques, sexuels, etc.) et multiplie les offensives de défrancisation. Le processus d’atomisation de la population connaît son point d’orgue. Les minorités, dont la montée en puissance non seulement ne menace pas le capitalisme, mais lui offre au contraire de nouveaux débouchés (ethnomarketing, presse gay, etc.), deviennent les nouveaux acteurs du monde à venir auquel chacun doit se référer. La gauche du Capital peut dormir sur ses deux oreilles : elle sait qu’elle peut compter sur une extrême-gauche qui a remisé au placard toute critique de l’économie politique, notamment en matière d’immigration. Biffées mille fois par les trotskystes (si tant est qu’ils les aient jamais lues) ces quelques lignes jadis écrites par Marx : « A mesure qu’il développe les pouvoirs productifs du travail et fait donc tirer plus de produits de moins de travail, le système capitaliste développe aussi les moyens de tirer plus de travail du salarié, soit en prolongeant sa journée, soit en rendant son labeur plus intense, ou encore d’augmenter en apparence le nombre des travailleurs employés en remplaçant une force supérieure et plus chère par plusieurs forces inférieures et à bon marché, l’homme par la femme, l’adulte par l’adolescent et l’enfant, un Yankee par trois Chinois. Voilà autant de méthodes pour diminuer la demande de travail et en rendre l’offre surabondante, en un mot, pour fabriquer des surnuméraires… L’excès de travail imposé à la fraction de la classe salariée qui se trouve en service actif grossit les rangs de la réserve, et, en augmentant la pression que la concurrence de la dernière exerce sur la première, force celle-ci à subir plus docilement les ordres du capital11. »
Le 1er janvier 1993, le Marché commun européen devient une réalité. En France, l’électroencéphalogramme du « mouvement ouvrier » est toujours plat : les sédatifs syndicaux ont fait leur travail. L’électrochoc arrive pourtant le 1er mai 1993 sous la plume de Jean-Paul Cruse. Texte court, rédigé sur un mode urgentiste, Vers un front national s’adresse d’abord aux militants (il est diffusé lors du cortège du 1er mai et pendant la manifestation nationaliste en l’honneur de Jeanne d’Arc), au grand dam de l’auteur de romans policiers (ça ne s’invente pas !) Didier Daeninckx qui, secondé par Mariette Bernard, alerte Georges Marchais (le secrétaire général du PCF leur répondra le 24 mai). Pour Daeninckx-la-frousse, l’idée que la Nation, antidote au mondialisme, revienne sur le devant de la scène, est la pire des choses (elle rappelle « les heures les plus sombres de notre histoire »). Peu importe : les lignes bougent, des passerelles se tissent. Bref, un mouvement nouveau par delà la droite et la gauche, est en gestation. Il va pourtant avorter quand les francs-maçons du Canard enchaîné sonnent l’hallali contre les patriotes12.
Le quotidien Le Monde – qui partage avec le Canard enchaîné un anticommunisme à peine dissimulé –, en remet une couche avec force détails13. On assiste alors à un déluge de mensonges et d’amalgames. Tête de file de la campagne anti-Cruse, le quotidien Libération place la barre très haut en parlant de « galaxie nationale-bolchévique », insinuant qu’il y a là quelque chose d’antinaturel, de transgressif (le comble pour un journal dont la ligne éditoriale se résume alors à vomir sur la France au nom de la « branchitude » et de la modernité)14. Paraissent ensuite nombre d’articles écrits par des plumitifs qui, tout contents d’avoir découvert l’épithète infamante de « national-bolchevique » pour vendre de la copie, racontent tout et n’importe quoi, et ce d’autant plus facilement que l’expression « national-bolchevique », si elle renvoie à une certaine sensibilité paneuropéenne et socialiste, est polysémique et a été utilisée par des éléments réactionnaires comme Nikolaï Oustrialov15.
Sans surprise, l’extrême-gauche du Capital reprend du service en la personne de René Monzat, qui endosse le rôle de chef d’orchestre de cette campagne de désinformation16. Chacun joue son rôle, certains n’hésitant pas à se placer sous l’autorité de l’histoire avec un grand « H » avec des trémolos dans la voix.
Karl Laske convoque ainsi le fantôme d’Otto Strasser, dissident du NSDAP, leader de la Communauté de combat des nationaux-socialistes révolutionnaires et du Schwarze Front17. S’affranchissant de toute règle déontologique, il va jusqu’à écrire, venimeux : « la revue Krisis, très confidentielle (…) se réclame de la droite « révolutionnaire » et du courant strasserien (…)18. » Détails et nuance importent peu. Otto Strasser n’a jamais été national-bolchévique19,20. Et alors ? Pas un mot, par contre, sur d’authentiques nationaux-bolchéviques et résistants. Passé aux oubliettes, Arvid Harnack de la Wissenschaftliche Arbeitsgemeinschaft zum Studium der sowjetischen Planwirtschaft (Communauté de travail scientifique pour l’étude de l’économie planifiée soviétique) et membre de la Rote Kapelle (l’Orchestre rouge). Passé aux oubliettes Harro Schulze-Boysen, collaborateur du journal Der Gegner (L’Adversaire), dirigeant des Treffen der revolutionären Jugend Europas (Rassemblements de la jeunesse révolutionnaire européenne) lui aussi membre de l’Orchestre rouge… A la place : encore et toujours la litanie antifasciste pour masquer les véritables enjeux derrière un écran de fumée…
Marc Cohen, rédacteur en chef de L’Idiot international qui se définit comme « communiste, patriote et juif » tente en vain de remettre les pendules à l’heure à propos de l’édito de Jean-Paul Cruse : « C’est moi qui lui ai demandé de l’écrire. Je défie quiconque un tant soit peu honnête intellectuellement d’y trouver une allusion raciste, antisémite ou fasciste. Le front national dont il se réclame, c’est celui de la Résistance. Celui qui rassemblait tous les patriotes, communistes et gaullistes21. » Rien n’y fait : en quelques jours, Vers un front national, clin d’œil à une organisation patriotique créée le 15 mai 1941 par Jacques Duclos et Georges Politzer, devient par la magie des mots un manifeste signant le retour du Diable après 50 ans de réclusion forcée dans une boîte noire.
Pour le plus grand bénéfice du Capital, la campagne menée par un ex-communiste, un social-démocrate et un trotskyste (le trio Daeninckx/Benamou/Monzat), donne ainsi naissance à un cordon sanitaire infranchissable contre ceux qui refusent de voir dans le déracinement, le mondialisme et le matérialisme vulgaire, l’avenir du genre humain.
Un reportage sur l’affaire :
Depuis, la situation n’a eu de cesse de se dégrader.
Le 26 juin 2001 est signé le Traité de Nice qui prévoit que le nombre de voix par Etat membre de l’Union soit corrélé à sa population : autant dire que le patronat va tout faire pour favoriser, encore et toujours, l’immigration. Sur le plan économique, débute au second semestre 2006 aux Etats-Unis la crise des prêts hypothécaires, qui va entraîner la crise financière que nous connaissons en Europe. Comme un seul homme, les économistes keynésiens et libéraux se pressent sur les plateaux de télévision pour appeler de leurs vœux à la moralisation des marchés financiers (sic) et jurer qu’il ne s’agit que d’un accident…et ce alors que la crise de Wall Street a eu, en partie, la même origine22.
Le 4 octobre 2007, l’ancien maoïste Denis Kessler devenu vice-président du MEDEF aux côtés du baron Ernest-Antoine Seillière de La Borde, patron de Wendel et héritier des maîtres de forges du XIXe siècle, déclare à l’hebdomadaire Challenges, prenant l’exact contre-pied de Jean-Paul Cruse : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !23 »
Qu’à cela ne tienne : le 13 décembre 2007, le gouvernement français signe le Traité de Lisbonne, qui acte l’abandon des termes « loi » et « loi-cadre » au profit des expressions « règlements », « directives », etc. En clair : c’est désormais à Bruxelles, et non plus à l’Assemblée nationale et au Sénat (quoi qu’on puisse penser de la démocratie dite représentative), que va désormais se décider ce qui est, ou pas, autorisé. Bruxelles renforce sa main mise sur le pays tandis que les lobbies immigrationnistes continuent leur travail de sape.
Commentaire d’Hervé Algalarrondo dans La Gauche et la préférence immigrée : « Ceux qui militent dans des associations de défense des droits de l’Homme exercent souvent des métiers – fonctionnaires, médecins, avocats – qui sont loin d’être complètement « ouverts ». Ils sont protégés de la concurrence étrangère24. » Or, quel est le profil sociologique du militant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre de l’autoproclamé Nouveau parti anticapitaliste (NPA), en-tête de la mobilisation pour les « sans-papiers » ? Les effectifs du NPA sont composés à 34,6% de cadres et de professions intellectuelles supérieures (dont 23% d’enseignants)25. CQFD. Peu leur importe donc que 200.000 immigrés légaux – 1 million tous les 5 ans – sans parler des clandestins et de ceux qui se maintiennent sur le territoire après l’expiration de leur visa Schengen, entrent chaque année en France où ils vont accueillir femmes et enfants dans le cadre du regroupement familial, puisqu’il s’agit en majorité de personnes sans qualification qu’ils ne côtoieront pour ainsi dire jamais.
Même son de cloche du côté de la social-démocratie : Terra Nova, le think thank du PS créé en 2008 et financé par Acticall, Areva, Air France, la Caisse des dépôts et des consignations, Casino, Constructa, EADS, EDF, Ernst & Young, GDF Suez, HH Développement, Microsoft, la Mutualité française, La Netscouade, Sanofi, SAP AG, la SNCF, Tilder et Vivendi, prône un recentrage de la stratégie électorale vers les populations immigrées.
C’est assurément un bon calcul si on prend l’exemple de l’île italienne de Lampedusa, sur laquelle vivent 6 000 autochtones et 40 000 clandestins (5 fois plus !). En 2009, le Conseil d’analyse économique publie un rapport sur l’immigration, sans surprise passé sous silence par la gauche et l’extrême-gauche du Capital26.
Et pour cause. On y lit notamment : « Atlonji et Card trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2%27 ». Et aussi : « Hunt trouve qu’une hausse de la proportion de rapatriés d’un point de pourcentage a réduit le salaire d’environ 0,8%28 ». Et enfin : « Concernant les Etats-Unis, Borjas conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait accueilli l’offre de travail d’environ 11%, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2%, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d’expérience et d’éducation, mais de manière inégale29. » Autre étude occultée par la gauche et l’extrême-gauche du Capital, celle de Philippe Lombardo et de Jérôme Pujol de l’Institut national de la statistique et des études économiques. On y lit page 37 : « Les prestations sociales occupent une part plus importante dans le revenu disponible des ménages immigrés (13,8%). Leur part varie de 21% pour les ménages dont la personne de référence est née en Afrique à 5,4% pour ceux dont la personne de référence est native de l’Europe30. » Autrement dit, les immigrés coûtent peu aux patrons et beaucoup à l’Etat.
Entendons-nous bien : l’immigration n’est PAS notre cible prioritaire (il ne faut pas tomber dans le piège visant à « horizontaliser » la lutte entre Français et immigrés). Mais l’afflux continu d’étrangers constitue, chez nous, un baromètre du processus mondialiste en cours.
Où en-est-on, aujourd’hui ?
Sur le plan culturel, on observe un accroissement du nombre d’immigrés hostiles à l’Occident (même si, dans une certaine mesure, le retour vers l’Islam des jeunes maghrébins témoigne d’un refus du consumérisme et d’un attachement à certaines valeurs traditionnelles). On note aussi un nivellement par le bas de l’enseignement pour ne pas « discriminer » les enfants d’immigrés, l’omniprésence d’une « sous-culture » réactionnaire (le rap antifrançais soutenu par les multinationales), sans oublier des procès moraux à répétition contre la France31.
Sur le plan économique et social, le bilan est accablant : disparition accélérée des entreprises, raréfaction de l’emploi « compensée » par des mécanismes visant à prévenir les explosions sociales comme le Revenu social d’activité (laquelle ? On se le demande), saturation des logements sociaux par les Africains et les Maghrébins, etc. Un exemple : en 2011, la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement d’Ile-de-France, publie les résultats d’une enquête portant sur l’accès au logement social dans les départements de la banlieue parisienne (Hauts-de-Seine, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d’Oise et Yvelines)32.
Page 8 : « Les personnes interrogées sont majoritairement nées à l’étranger (79,7%) et principalement dans un pays d’Afrique subsaharienne (77,9%). Petite précision : la ville de Paris a été écartée de l’enquête…, ce qui n’empêchera pas Le Canard enchaîné de révéler le 17 octobre 2012 qu’entre 80% et 95% des chambres d’hôtels réservées aux personnes sans domicile fixe sont occupées…par des clandestins. Stratégie du coucou.
Sur le plan politique, la situation est toute aussi sombre. Le 1er janvier 2013 le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) est entré en vigueur. L’article 3 dispose que le déficit structurel ne devra pas dépasser 0,5 % du PIB (des mesures de rétorsion sont prévues en cas contraire). Inutile d’être grand clerc pour savoir qui va être sanctionné par la crise générale du capitalisme : les travailleurs.
Une éclaircie cependant : depuis quelques mois, le mot « Nation », revient en force, n’en déplaise aux gauchistes, ceux qui tels des enfants, font des caprices en niant la réalité et veulent tout, tout de suite, attitude qui devait inspirer à Lénine un ouvrage demeuré célèbre33. Didier Thévenieau, co-secrétaire départemental de la Drôme pour le Parti de gauche (formation pour laquelle nous n’avons que fort peu d’empathie), ira même jusqu’à écrire sur son blog à l’adresse du NPA le 2 avril 2013 : « (…) à ne lire que des fragments, on en oublie l’essence même du marxisme. Souvent est répétée à l’envie cette phrase du Manifeste : « Les prolétaires n’ont pas de patrie ». (…) La phrase exacte du Manifeste communiste est : « On a reproché encore aux communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur ôter ce qu’ils n’ont pas. Sans doute le prolétariat doit tout d’abord conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe nationale souveraine, et se constituer lui-même en nation ; et en ce sens il est encore attaché à une nationalité. Mais il ne l’est plus au sens de la bourgeoisie. » 34»
Staline devait déclarer dans Le marxisme et la question nationale, brochure saluée en son temps par Lénine : « La nation, c’est avant tout une communauté, une communauté déterminée d’individus. » Ses traits caractéristiques ? Communauté stable d’hommes, communauté de langue, communauté de territoire, communauté de vie économique, communauté de formation psychique. Toutes choses que détestent les idiots utiles du capitalisme mondialisé, trotskystes en tête. Le site du lobby immigrationniste Europe solidaire sans frontières (autrement dit sans limite) reprendra d’ailleurs un article contre la nation définie par Staline signé par le marxiste du CNRS (!) Michael Löwy, sympathisant de l’ex-LCR… L’alternative, aujourd’hui, est simple : où la fracture, nette, tranchée avec le capitalisme (ce qui suppose de rompre définitivement avec les replâtrages et les diversions de la gauche, de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite du Capital), ou la facture, aussi douloureuse que celle qui a été présentée au peuple grec par le social-démocrate Papandréou.
A l’heure où les peuples d’Europe sont le jouet d’une Histoire qui se joue contre eux, la Nation aux travailleurs, slogan de l’Organisation socialiste révolutionnaire européenne, peut et doit devenir une boussole, pour s’engager, sans illusion ni nostalgie, dans une autre voie.
C’est aux lecteurs de Rébellion qu’il appartient de comprendre la portée historique, radicale, tactique, du texte de Jean-Paul Cruse, et de le diffuser sans restriction. Pour un nouveau Mai 93, cette fois réussi.
F. C.
Texte paru dans le Rébellion 59 ( Septembre 2013)
Vers un Front national
Jean-Paul Cruse
1995, comme 1945 : l’avenir est au rapprochement des communistes et des gaullistes, pour une politique autoritaire de redressement du pays.
La gauche, en France, c’est fini. Pour toujours. Et c’est bien. Quoi, la gauche ? Idée sucées, espoirs sodomisés, rêves violés, roulés dans le béton de la mort blanche. Otées les fanfreluches crasseuses de la modernité, le cul de la vieille gauche est nu, absolument, totalement, définitivement et radicalement nu. En fait, même plus un cul. Ni peau, ni chair, ni os. Pas de mémoire, pas d’idées, pas de principes. Un trou, sans bords, sans fonds, et sans couleurs. Pas de valeurs, pas de pensées, pas d’analyses, pas de bilan, pas d’issue, pas de perspectives. Rien, mais rien : et c’est très bien. Nettoyage.
Les profits d’avant-hier n’ont fait ni les investissements d’hier, ni les emplois d’aujourd’hui – mais toujours plus de magouilles, de déchirements, d’échecs. 1993, 10 ans après 1983, la rigueur se met à table, elle parle, elle avoue son nom : corruption. Ils nous saoulaient de morale, et discutaient « affaires » avec les gens de Palerme, et leur succursale marseillaise. Quand la corruption politique rejoint la criminalité organisée, l’Europe se met à l’heure de Milan. La peur est sur les villes. L’insécurité du gîte et du transport, après celle du revenu, du statut, du travail. Sous les voiles de prêcheresse de Georgina Dufoix, des contrats de scanners. Mafia, mafia, mafia. Aujourd’hui, la destruction précipitée de la vieille gauche n’ouvre sur rien de neuf, à l’intérieur du champ. Il faut donc en sortir.
Gauche… Dévaluation d’un mot pâli, bon et brave vocable trop lavé par l’histoire, roulé dans le torrent, éclaboussé, éparpillé, écartelé, ruiné. Quoi, gauche ? Un cycle de 200 ans en a épuisé le sens. 200 ans d’une histoire marquée par de bons compromis, sous la Révolution, et même sous l’Empire, entre des classes nouvelles dont la Commune de Paris devait, en 1871, sceller dans le sang l’antagonisme… 200 ans d’une histoire souillée, dès Jules Ferry, par les massacres coloniaux, impasse économique sur fond de crimes de sang… 200 ans d’une histoire commune ; fêlée dès octobre 1917, avant que les urnes du Front Populaire ne préparent, dans la liesse et l’union, l’effondrement national de 1939-40…
On ne resservira pas ce plat. Il est moisi, et froid. Aucun des conflits fondateurs qui ont forgé l’esprit des vivants d’aujourd’hui ne s’est déployé sur l’axe droite-gauche. Qu’il s’agisse de la Résistance, dont le nœud fut, contre le Parlement du Front Populaire devenu l’Assemblée des pouvoirs à Pétain, l’alliance des communistes et de la droite catholique, nationale, militaire et maurrassienne du général de Gaulle. Ou qu’il s’agisse encore, de la liquidation du vieil Empire, fondatrice de la République moderne, et qui vit, là encore, le rouge du drapeau flirter avec la Croix de Lorraine, et l’ombre de Jeanne d’Arc danser avec le spectre de Louise Michel.
Mai 68 fut l’irruption brûlante et brève, sur les tapis de cendres chaudes de l’Apocalypse vietnamienne, de nouvelles forces vives, extra-parlementaires – hors du champ. Dans le vaste espace international ouvert alors par la rupture de la Chine avec l’URSS, et déchiré, en diagonale, par la question palestinienne, l’échec de l’« extrême gauche » illégaliste et ouvriériste, coincée entre le marteau pompidologiscardien, et l’enclume du programme « commun », ne pouvait qu’anticiper, 20 ans plus tard, l’effondrement des barons de la Gauche du Panthéon, après une courte orgie. Tout cela, c’est la gauche. Et c’est mort.
C’est bien. La politique est simple. Qu’elle rassemble, aujourd’hui, les gens de l’esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise – et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde, qui yougoslavise l’Europe et libanise l’Afrique après avoir palestinisé le Liban, sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo.
Plus que Maastricht, vrai-faux clivage pour ou contre une Europe en train de ne pas se faire, la guerre du Golfe a tracé les vraies lignes. Ceux qui rêvaient de raser Bagdad, et ceux qui rêvent, ici, d’achever la liquidation de l’« exception française », dorment vautrés dans la même bauge. Pas de politique sociale, pas d’égalité des chances, pas de justice possible sans un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel. Pas de réponse aux problèmes, effectivement liés, de l’immigration, de l’insécurité, du chômage, et de la criminalité urbaine, sans une politique volontariste, autoritaire, et de longue portée, d’aide aux jeunes États forts du Tiers-Monde, seuls aptes à briser le cycle mortel de la famine. A fixer leurs sols, leur foi, leurs langues et leurs peuples.
On est loin, évidemment, du perfectionnement infini de la démocratie, et de mille bavardages. Sur ce terrain, Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes […] vont se trouver plus proches les uns des autres que Marchais de Mitterrand, qui est mort, de Fabius, de Lalonde ou de Rocard d’Estaing. C’est un front, qui se forge, et qui se forgera, qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Dans une dynamique de redressement, de dépassement, d’efforts de citoyens lucides, contre la logique de la crise, de soumission, d’avilissement et d’éclatement, qui déferle sur la planète au rythme du Sida.
On peut imaginer d’autres temps, d’autres termes de choix, rêver d’autres échappées, d’autres avenirs, d’autres issues. Mais le réel est là, et pas ailleurs.
Il n’y a que deux futurs. L’un est l’ennui barbare, l’agenouillement devant l’argent, le racisme anti-raciste, le soft-totalitarisme, la putasserie médiatique, la branlette informatique, la crétinisation marchande, le shoot au CAC-40, le chômage des cerveaux comme celui des corps, et la tête de veau de Clinton sur la graisse de Schwartzkopf.
L’autre futur, pour nous, ici et maintenant, n’est ni rouge, ni rose. Il marie deux fois trois couleurs. Un bleu-blanc-rouge, plus proche, au fond du fond des choses, du black-blanc-beur, que le rose-rouge-vert de la gauche caviardeuse, ou la bannière étoilée des Maîtres.
1CRUSE J.-P. Vers un front national. L’Idiot international, mai 1993, n° 89, p. 1
2MALICK S. Histoire secrète de SOS racisme. Paris : Albin Michel, 1985, 185 p.
3STASI B. L’immigration, une chance pour la France. Paris : Robert Laffont, 1984, 184 p. Franc Parler
4FAUX E., LEGRAND T., PEREZ G. La main droite de dieu. Enquête sur François Mitterrand et l’extrême droite. Paris : Le Seuil, 1994, 264 p. L’épreuve des faits
5HOCQUENGHEM G. Lettre ouverte à ceux qui sont passé du col Mao au Rotary Club. Paris : Albin Michel, 1986, 202 p.
6HEGEL G. W. F. Leçons sur l’histoire de la philosophie. Tome VII. La philosophie moderne. Traduction, annotation, reconstitution du cours de 1825-1826 par Pierre Garniron. Paris : Editions Jacques Vrin, 1991, p. 2112. Bibliothèque des textes philosophiques
7CLOUSCARD M. Néo-fascisme et idéologie du désir. Mai 68 : la contre-révolution libérale libertaire. Paris : éditions Delga, 2007, 186 p.
8FUKUYAMA F. La fin de l’histoire et le dernier homme. Traduit de l’anglais par Denis-Armand Canal. Paris : Flammarion, 1992, 449 p. Champs
9MONZAT R. Enquêtes sur la droite extrême. Paris : Le Monde Editions, 1992, 339 p. Actualité
10JANOVER L. Nuit et brouillard du révisionnisme. Paris : Editions Paris-Méditerranée, 1996, p. 52. Les pieds dans le plat
11MARX K. « Das Kapital » und Vorarbeiten Bd. 1, Ökonomische Manuskripte 1857/58. Berlin : Dietz Verlag, 1989, p. 558
12ANONYME. Quand l’extrême droite drague dans les eaux communistes. Le Canard enchaîné, 23 juin 1993, n° 3791, p. 4
13BIFFAUD O., PLENEL E. La tentation national-communiste. Le Monde, 26 juin 1993, n° 15057, p. 1 ; p. 12
14BONNET F. Les compagnons de route de la galaxie national-bolchevique. Suivi d’une interview de Didier Daeninckx. Libération, nouvelle série, 29 juin 1993, n° 3764
15COSSON Y.-M. Le changement de jalons. Lausanne – Paris : L’Age d’homme, 2005, 246 p. Slavica
16MONZAT R. Alain de Benoist. L’homme orchestre de la Nouvelle droite. Globe Hebdo, 7-13 juillet 1993, n° 22, p. 10
17LASKE K., MONZAT R. Drôles de convergences. L’Evènement du jeudi, 8-14 juillet 1993, n° 453, pp. 8-12
18LASKE K., MONZAT R. Opere citato, p. 9
19MOREAU P. « Socialisme » national contre hitlérisme : le cas Otto Strasser. Revue d’Allemagne, juillet-septembre 1984, volume 16, n° 3, pp. 485-498
20ALEXANDRE L., GALIE J. Rébellion. L’Alternative socialiste révolutionnaire européenne. Préface d’Alain de Benoist. Billère : Alexipharmaque, 2009, pp. 175-176. Les Réflexives
21FAUBERT S. L’un des « conjurés » s’exprime. L’Evènement du jeudi, 8-14 juillet 1993, n° 453, p. 10
22HEFFER J. La Grande Dépression. Les Etats-Unis en crise (1929-1933). Paris : Gallimard-Julliard, 1991, p. 155. Folio Histoire
23KESSLER D. Adieu 1945, raccrochons notre pays au Monde. Challenges, 4 octobre 2007, n° 94, p. 38
24ALGALARRONDO H. La gauche et la préférence immigrée. Paris : Plon, p. 89. Tribune Libre
25JOSHUA F. La dynamique militante à l’extrême-gauche : le cas de la Ligue communiste révolutionnaire. Les Cahiers du CEVIPOF, avril 2004, n° 37, p. 76
26SAINT-PAUL G., CONSEIL D’ANALYSE ECONOMIQUE. Immigration, qualifications et marché du travail. Paris : La Documentation française, 2009, 256 p. Les Rapports du Conseil d’analyse économique
27Opere citato, p. 37
28Ibid., p. 37
29Ibid., p. 38
30LOMBARDO P., PUJOL J. Niveau de vie et pauvreté des immigrés en 2007. In : Les revenus et le patrimoine des ménages. Paris : INSEE, 2010, pp. 37-44. INSEE Références
31LEFEUVRE D. Pour en finir avec la repentance coloniale. Paris : Flammarion, 2006, 229 p. Divers Sciences
32LANZARO M. Enquête sur le relogement des personnes anciennement hébergées en Ile-de-France. Paris : Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement, 2011, 150 p. Repères
33LENINE. La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »). Moscou : Editions du Progrès, 1979, 184 p.
34MARX K., ENGELS F. Le manifeste communiste. Paris : Librairie Georges Bellais, 1901, p. 50