Une crise salutaire ?
Des années de politique désastreuse sur le plan social ont conduit à l’agonie du service public. L’hôpital, étouffé par le sous financement de nos gouvernements successifs, n’a jamais cessé d’alerter sur sa situation, dans l’indifférence et même le mépris violent des autorités.
Il aura fallu la propagation mondiale d’un virus pour qu’un élan de « lucidité » brutal s’empare des responsables : « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » lâchait Macron dans son allocution du 12 mars. Lorsque les logiques de rentabilité et le profit d’une minorité d’accapareurs apatrides remplacent le souci humain et le bien commun, impossible de faire face à une crise sanitaire, portant effectivement à la vue de tous (et même de ceux qui ne voulaient pas voir) les défaillances, la dangerosité, et finalement les limites du capitalisme mondialiste débridé.
La pandémie l’a déjà infléchi : en redoutable camarade, elle a permis le verrouillage des frontières, un effondrement des bourses, un plan de sauvetage de l’hôpital en France et des mesures de soutien économique dans les pays voisins, sans manquer de dévoiler l’inanité de l’Union européenne.
Le virus serait-il alors une porte de sortie, ou du moins l’opportunité d’une prise de conscience collective ? Il le faut. Ce virus doit tous nous interpeler sur la nécessité impérative de replacer l’intérêt général au cœur de notre gouvernance, et d’en chasser les fossoyeurs. Que nos élites génocidaires rendent enfin des comptes, et que le peuple sacrifié retrouve sa souveraineté dans une nation protectrice, capable d’œuvrer pour et par lui-même !
Camille Mordelynch