Retour sur la manifestation parisienne
La manifestation d’hier à Paris fût très encourageante, d’abord par le nombre considérable de participants, puis par ce qu’elle a donné à voir sur le terrain. Déclarée par le parti des patriotes ayant appelé à la convergence des forces de libertés, les apparatchiks du militantisme professionnel s’en sont pourtant tenus à l’écart (absence de syndicats, d’antifas…), laissant significativement place au peuple dans sa sociologie plurielle, sur fond évident – compte tenu des organisateurs – de patriotisme: retour des drapeaux français, y compris royalistes, et de la Marseillaise.
Si ce constat ne s’applique qu’à une des manifestations observée dans Paris (une autre s’étant trouvée dans le sud de la capitale), il semblerait que l’on renoue, comme il fut le cas aussi des mobilisations du 14 juillet, avec ce qui faisait la force originelle des gilets jaunes : une indignation populaire qui dépasse les clivages de l’échiquier politique traditionnel. Si le parcours de la manifestation a été respecté, les prémisses d’une indiscipline prometteuse ont tenté de faire bifurquer le cortège vers les centres de pouvoir, signe que la colère galopante ne peut que monter en puissance…et en menace.
Rappelons le, en ces temps qui exige de nous la plus implacable résistance, le peuple français doit montrer l’exemple : nous sommes porteurs des héros illustres et anonymes qui ont préféré la mort à la soumission. Soyons à la hauteur de cet héritage : de Jeanne d’Arc aux communards, nous sommes la France rebelle !
Camille Mordelynch