Rentrée de la guerre de classe
Ces derniers mois, les manœuvres visant à péricliter la révolte populaire se sont multipliées : tentative d’importation de la lutte raciale en France via notamment la récupération de l’affaire Georges Floyd par le Comité Adama et son omniprésence dans les médias ; déstabilisation de la classe moyenne financièrement impactée par confinement et la récession de l’économie réelle (activité locale productrice de valeur) au profit de l’économie financière (activité parasitaire génératrice de profit) ; durcissement des mesures sanitaires excessives et injustifiées au regard de la situation épidémiologique ; redoublement de la censure des voix dissidentes ; de quoi camisoler tout sursaut insurrectionnel et liquider la lutte prolétarienne. Toutes ces embuches semées sur le terrain de la contestation, amorcée deux ans auparavant, ont enlisé la protestation. Il nous faudra donc, pour cette rentrée, s’extirper définitivement des manipulations étatiques en affutant nos outils d’analyse, d’autant plus si l’on songe au retournement de situation qui pourrait bien s’avérer opportun.
En effet, si l’effervescence de la révolte sociale a été enrayée, l’agenda oligarchique pourrait bien être compromis par le mécontentement grandissant qu’il suscite : le verrouillage se resserre, mais l’indignation gronde quant aux menaces de reconfinement et d’imposition généralisée du masque dans l’espace public. Si la hausse des carburants avait déclenché l’embrasement en 2018, une limite pourrait bien être similairement franchie prochainement, dépassant le seuil de tolérance du peuple français. C’est sans compter l’appauvrissement de la population, la propagande sanitaire mensongère, l’euthanasie masquée dans les ehpad et les morts assignés au manque de moyens dans les hôpitaux qui ne peuvent qu’intensifier la colère et profiter au combat social.
Plutôt donc que la convergence des luttes qui nous entraine dans le réformisme des groupuscules sociétaux (écologisme, féminisme, antifascismes…) sans jamais inquiéter l’élite au pouvoir, notre enjeu sera de prendre part à cette indignation populaire qui se généralise et de la conduire à la guerre de classe contre l’oligarchie. Cette contestation massive pourrait bien éclater, soufflant sur les braises encore chaudes de l’incendie jaune… vers la réappropriation d’un destin collectif ardent !
Camille Mordelynch