Ouvrons le débat : L’immigration et l’islam ?

Arnaud Guyot-Jeannin nous transmis cette tribune libre en réaction à un message sur Twitter de Julien Odoul ( RN). Nous pensons utile de le publier sur notre site pour ouvrir un débat sur cette question. Nous ne partageons pas forcément l’intégralité de son analyse. Mais nous voulons provoquer un vrai débat et nous aurons l’occasion de présenter notre point de vue sur le sujet prochainement.

Arnaud Guyot-Jeannin : Immigration et islam ? Pour la paix civile !

Julien Odoul, membre du Bureau national et député de l’Yonne du Rassemblement national a pu écrire le tweet suivant le 10 février dernier : : « Des femmes meurent en Iran pour voir retiré leur voile… ».Faux ! Une seule femme est morte odieusement en Iran pour s’être « mal voilée »  . 

Et de poursuivre : « Pôle emploi, établissement public fait la promotion de l’idéologie islamiste ». Faux ! Il s’agit de la part de Pôle emploi d’une recherche des seules femmes musulmanes pouvant travailler. Ce qui est, bien sûr, inadmissible dans la mesure où cela permet une discrimination positive (racisme à l’envers qui s’exerce à l’encontre des chômeurs français). Mais, où se trouve « l’idéologie islamiste » là-dedans ? 
 

Odoul ajoute : « Au mépris de la neutralité religieuse ». Laquelle? Celle du laïcisme pouvant empêcher aussi une procession, un crucifix, une crèche ou une kippa dans l’espace public. Au nom de quoi? Nicolas Sarkozy, pour une fois bien inspiré, avait pu dire lorsqu’il était Ministre de l’intérieur au début des années 2000 : « Une identité niée, est une identité radicalisée ». Tous les musulmans ne sont pas des djihadistes !

Cependant, la reconnaissance des particularismes communautaires ne peut qu’être subordonnée à la loi commune. Condition d’une relative  harmonie sociale. Si ce n’est pas le cas et qu’il existe un conflit entre ceux- ci et celle-là, c’est bien évidemment la loi commune qui doit avoir le dernier mot. Sans quoi la désagrégation communautariste s’imposerait d’elle-
même et n’aurait rien à envier à la décadence véhiculée par les valeurs occidentales.

Et Julien Odoul de conclure son tweet : (…) « et de nos valeurs de civilisation… » Lesquelles : les valeurs de la sacro-sainte République une et indivisible à la fois jacobine et mondialisée dont on ne sait pas très bien ce qu’elles recouvrent, sinon
l’abolition des identités, des peuples et des communautés enracinées en France notamment ; les valeurs marchandes qui réduisent l’homo économicus à l’état de producteur-consommateur au détriment de toute transcendance spirituelle et réalité ethnoculturelle. L’homme n’a alors plus d’horizon autre pour sa vie que celui du fric et de l’arraisonnement
technicien. Nouvel Éden du monde post-moderne !  L’individualisme narcissique (centration sur son «Moi ») et le matérialisme pratique (frustration du « toujours plus » jamais satisfait) aboutissent pourtant à la société dépressive dans laquelle nous vivons où l’élément matériel pulvérise l’élément spirituel. Précisons que la France est le premier consommateur de psychotropes au monde avant même les États-Unis. Le mal-Être est consécutif à la tyrannie de
l’Avoir.
Le problème, n’est pas l’Islam, mais l’islamisme qui ne peut pas être, à l’évidence, notre tasse de thé à la menthe, mais à l’arsenic ! Les musulmans, pour une grande part, sont victimes de cet islamisme comme nous Français d’Europe.
L’Islam et l’islamisme en l’occurrence, ne sont qu’une conséquence de l’immigration de peuplement. C’est pour cela qu’il faut inverser les flux migratoires et supprimer le regroupement familial notamment. Mais, ne pas céder à l’islamophobie (qui s’explique certes par des réflexes d’auto-défense dans certains quartiers de non droits et de forte concentration d’immigrés afro-maghrébins).
Il ne faut pas se voiler la face justement. Si la France n’est pas respectée, c’est parce qu’elle n’est plus respectable. D’où surgit la guerre de « tous contre tous », entre les Français eux-mêmes, mais aussi ensuite avec leurs voisins immigrés. La réappropriation de nos communautés d’appartenance et l’édification d’une loi commune appliquée à tous sont les seules solutions pour sortir du marasme invasif de l’immigration. Quant à la remigration, elle ne serait possible que dans une certaine proportion. Quand pourrons-nous regarder la réalité de l’immigration et de l’islam sans discours moralisateurs du clergé politico-médiatique cosmopolite et de la réaction épidermique des patriotes sincères.