L’échec de la stratégie de la tension contre les « Gilets jaunes »
Face à une situation qui lui échappe, ne pouvant ordonner la répression frontale d’un mouvement soutenu ou compris par une immense majorité des Français, il se pourrait bien que le système est fait une tentative de la bonne vieille méthode de la stratégie de la tension samedi dernier . Pas forcément avec l’intensité de sa version italienne des années 1970, mais dans un utilisation de troubles pour faire peur et se présenter comme « le gardien de l’ordre républicain face aux « extrêmes « . Malheureusement pour eux, il semble bien que cette tentative est complément échoué.
Nul besoin d’être conspirationniste pour voir comment le dispositif de sécurité lors de manifestation/émeutes parisien était organisé. S’il préservait les symboles du pouvoir ( l’Elysée, Matignon et l’Assemblée Nationale en état de siège), il laissait indéfendable de nombreux points. Les forces de l’ordre ne pouvaient canaliser une masse résolue dans la « fans zones » des Champs. Les premiers manifestants, qui étaient majoritairement des « vrais » Gilets jaunes, les ont vite débordée dès le matin.
Il est certain que le mépris par le gouvernement de leurs revendications à « enragé » bien des Gilets jaunes. Ce ne sont pas les braves conservateurs de la Manif pour tous, mais le peuple qui refuse qu’on lui crache dessus et qu’on le traite de haut. Quand on les matraque et qu’on les gaze, les GJ foncent dans le tas sans réfléchir. On peut néanmoins établir une distinction nette entre eux et des éléments extérieurs, qu’on distinguait assez bien sur le terrain, et venus uniquement dans le but de se battre avec les CRS.
Comment expliquer que les groupes autonomes d’extrême-gauche, bien identifiés depuis des années par les services de renseignements et dont les méthodes rodées de destructions ont trouvé un champs d’action dans le conflit contre la loi travail ou les ZAD, aient pu tranquillement traverser Paris pour rejoindre les affrontements ? Comment expliquer que des masses de casseurs issus de la racaille la plus visible des grandes cités parisiennes soit montée en marge des émeutes pour piller ? Arrivé en RER de ses banlieues, le lumpenproletariat et les éléments autonomes sont facile à manipuler pour l’Etat qui entretient au sein de ses deux milieux des indicateurs et des agents de renseignements.
On a parlé de policiers en civils agissant au sein des Gilets jaunes. Leur rôle était-il de créer des situations explosives en excitant les plus malléables des manifestants néophytes ? De provoquer par la casse la riposte des forces de l’ordre contre les manifestants ? A cette occasion, personne ne reparle de Benalla et de la police parallèle qu’il avait mis en place au service de Macron, il est probable que d’autres ont pris sa suite dans le secteur de la barbouzerie.
Mais cette tentative de créer une tension supplémentaire au sein du peuple français est vouée à échouer. Car les Gilets jaunes, c’est le peuple. Ils se connaissent et ne se retrouvent pas dans la caricature qu’en donnent les politiques et les médias. Ils ne veulent pas de la violence vers laquelle on les pousse. Mais ils sont dans leur droit à l’autodéfense !
Si le gouvernement avait pour plan de tuer le mouvement en laissant les « casseurs » agir, c’est largement raté. Au contraire, il est totalement impuissant et n’est plus capable de gérer le chaos de son modèle libéral.
Le gouvernement à créé par sa politique arrogante la violence qui s’abat sur lui, il en est directement responsable et elle ne cessera qu’avec son départ !
Louis Alexandre