L’avenir de Rébellion ? La vision de nos lecteurs : « Demain, Rébellion ».
Une rébellion est une action violente organisée par un large groupe de personnes qui tentent de changer le système politique de leur pays. L’objectif de la revue est alors plutôt clair : mobiliser, orienter, contribuer à la dynamique de changement qui s’engage. Pour y arriver, elle peut compter sur la maturité de sa publication et de son équipe. Pour y arriver, elle a besoin de réfléchir à son modèle et aux enjeux de son temps. Quelle stratégie pourrait-elle adopter ?
Le camp national doit mieux comprendre son environnement, c’est-à-dire développer des concepts opérationnels permettant de guider l’élaboration stratégique et de faciliter l’action tactique. En effet, toute pensée qui n’est pas tournée in fine vers l’action est une défaillance, un luxe face à une répression qui ne cesse de croître.
La revue n’aurait pas de sens si elle ne se mettait pas au diapason de son public, les militants. Quels sont leurs besoins immédiats ? La moyenne d’âge est faible et les groupes sont dispersés et réduits. Il y a d’abord la nécessité de transmettre les savoir-faire les plus élémentaires. Il nous faut apporter les moyens de densifier et d’organiser les structures en produisant de façon accessible des idées, des principes et de l’information. Comment monter une manifestation ? Quelles sont les bonnes pratiques de communication ? Que faire en cas d’interpellation ? Comment analyser le niveau d’opposition locale ?
Il s’agit ensuite de réfléchir au monde de demain et d’enrichir le corpus de connaissance du militant. Sortir des sentiers battus en amenant des points de vue nouveau. Sortir de la position de l’éternel perdant en prenant le parti de réfléchir aux problèmes concrets de la nation. Economie. Ecologie. Défense et Sécurité. Administration. Logement. Emploi. Comment résoudre le problème de l’inflation ? Comment structurer notre armée pour répondre à la situation géopolitique ? Quelle politique pour préserver notre capacité industrielle ? Autant de problématiques sous-traitées dans la production intellectuelle nationaliste, mais capitales pour l’exercice demain du pouvoir.
Nous avons tout à gagner à gratter au couteau les dorures des grands manoirs universitaires, secouer les bustes des idoles, défoncer au bulldozer les murs qui nous empêchent de voir et de penser le réel en actes. Entrer dans toutes les chapelles, prendre tout ce qui a de la valeur, fondre le tout en munitions. Distribuer et tirer. J’estime que Rébellion a une place prépondérante dans cette démarche nécessaire par son ouverture, sa ligne et son style.
AB