Autonomie !
Le «concret», ce mot est dans toute les bouches depuis une dizaine d’années dans les mouvances radicales. On en parle beaucoup mais sans jamais le pratiquer. Combien sont ceux qui revendiquent ce principe et ne l’appliquent jamais de manière positive. Incapables d’agir pour leur quartier ou leurs collègues de travail en dehors du buzz médiatique. Il nous renvoie au vide et à l’agitation vaine de notre époque. Faire le lien entre notre engagement et la vie qui nous entoure est urgent.
Le militantisme classique est fait de lourdeurs et de tâches ingrates. Il ne porte de fruits que sur le long terme. C’est évident et cela implique une évolution de nos méthodes. Pour nous, la volonté de préserver son autonomie et son individualité dans les engagements ne semble pas incompatible avec la défense de causes collectives. La participation active à un projet commun est possible dans une démarche autonome. Cela implique des pratiques militantes plus exigeantes que la simple obéissance à des ordres ou la participation au cirque médiatique.
Pensez et agissez de manière autonome pour faire vivre la communauté réunie autour de l’idéal que nous mettons en avant dans Rébellion. Concrètement, participer à sa diffusion (trouvez de nouveaux points de ventes, faites découvrir Rébellion et servez-vous de cela pour ouvrir le débat avec de nouveaux lecteurs), à la reconquête du terrain (marquez la présence de nos idées par des autocollages ou des affichages ciblés) et à la rédaction (envoyez-nous vos textes, contribution graphiques).
Pour cela, on doit refuser une vision «utilitaire» de la politique. Nous sommes là pour servir pas pour nous servir. Nous devons penser constamment à ce que nous devons faire pour notre idéal, sans penser à ce que l’idéal peut faire pour nous.