Affaire Benalla : Le roi système est nu
« L’affaire Benalla » est un classique de la vie politique française. Des barbouzes s’activent toujours dans les arrière-cours de la République. C’est le propre d’un système qui confisque le pouvoir populaire pour imposer ses propres objectifs sans que le peuple ait droit au chapitre.
Le problème pour Macron est qu’il s’est fait élire comme comme celui qui aller rompre avec les méthodes du « vieux monde »… Mais au-delà de la légitime indignation populaire et de l’hypocrisie de l’opposition parlementaire (Benalla est issu du service d’ordre du Parti « Socialiste » et la droite à une longue expérience des polices parallèles depuis feu Charles Pasqua), cette affaire révèle une évolution importante pour le système.
Que faisait Alexandre Benalla dans l’encadrement de la manifestation du 1er Mai ? Pourquoi était-il présent avec d’autres employés de la République en Marche ? On pourrait voir là une formation de ces personnes en vue d’une prise de contrôle directe de la sécurité publique par le gouvernement de l’oligarchie.
Le fait est que Macron et son entourage appliquent leur plan de « privatisation de la France » jusque dans le maintien de l’ordre. Le gouvernement n’ayant confiance en personne, ne pouvant s’appuyer sur aucune légitimité et cultivant l’art de diviser pour régner, il est dans l’obligation de soumettre à ses vues les agents qui garantissent sa sécurité et l’application de sa volonté.
Benalla est un pion dans ce vaste chantier de centralisation de la force autour de la personne présidentielle. Surveillance et flicage des opposants, mais aussi intervention dans la rue pour briser toutes les résistances. Le pouvoir s’emploie à gérer directement la chose et surtout à préparer un choc encore plus violent, car son programme ne peu conduire qu’à la désintégration des structures de la nation. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où tous les coups seront permis, y compris l’acharnement contre une victime à terre…
Louis Alexandre
Vidéo en marge de la manif du 1er Mai