La mascarade électorale
Le choix que nous laisse cette élection est révélateur de la nullité de l’offre politique du système. Après 5 ans de Macronie, la France est profondément divisée et totalement soumise au pouvoir perverse d’une oligarchie mondialiste. Macron a décomplexé les gagnants du capitalisme.
Maintenant le cynisme et le mépris envers le peuple ne se cachent plus. Sortie vainqueur des crises des Gilets jaunes et du Covid, le président s’assure un second mandat sur le champ de ruine qui l’entoure et sur la peur qu’inspire la guerre en Ukraine aux français. Le camp de la mondialisation n’aura même pas besoin de son clone républicain, Valérie Pécresse, pour jouer la comédie de l’alternance pour la même politique. Dans les rôles de pitres, les têtes de gondole de la gauche « écolo/bobo » sont envoyées provisoirement aux égouts de l’Histoire.
La victoire de Macron est donc une fatalité ? Serions nous définitivement pessimiste ? Non mais notre devoir est d’être réaliste. Car si ce gouvernement est intolérable, l’opposition que le système nous propose est lamentable. Mélenchon et Le Pen récoltent les fruits amers de leurs reniements et de leurs compromissions. S’agitant comme les deux visages du diable, ils ne sont rien que des épouvantails démocratiques. Et Zemmour ? Batteur d’estrades médiatiques à succès, il ne résiste pas à l’examen de son programme économique. Libéral-conservateur à la sauce « identitaire » , il représente une des versions possibles de la poursuite du système.
Que reste-t-il alors ? Nous dirons que la bonne campagne de Fabien Roussel pour le PCF laisserait envisager quelques surprises. La verbe d’un Jean Lassalle fait entendre la voix d’une France rural bien mal en point. Mais ces deux candidats ont leurs limites et ne peuvent pas renverser la table du jeu.
Alors que faire ? On reste la tête froide et on examine d’abord la possibilité de cinq ans de Macronisme de plus. Dans les turbulences mondiales, on sait que le pouvoir va être fortement secoué. Ayant déjà fait preuve de sa capacité à résister à plusieurs attaques, le sera-t-il toujours durant le second round ? Sous une convergence de coups toujours plus durs et d’une sécession progressive de pans entiers du pays, sera t- il capable de répondre sans basculer dans une situation de guerre sociale ouverte ? Soyons donc prêts et actifs pour ce basculement. Nous devons poursuivre nos initiatives à à l’échelle locale. Commençons à réunir nos forces et prenons l’initiative de nous regrouper à l’échelle nationale. A suivre …
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