Sexisme, racisme, phobies.Pour en finir avec l’intersectionnalité des luttes.
Article paru dans le Rébellion 84 de l’automne 2018.
Dans un récent appel des principales forces syndicales et associatives à manifester contre la politique de régression sociale menée par le gouvernement, nous pouvions lire la remarque suivante : « Le gouvernement, par le biais des mass-médias, tente de diviser les différentes catégories de la population en qualifiant certains de privilégiés. Opposons-leur notre solidarité et notre détermination à résister et notre volonté de changer cette société capitaliste. »1 Nous comprenons que ce qui est désigné ici est la traditionnelle division que le Capital essaie d’instaurer entre les travailleurs du service public, les dits privilégiés, et ceux du privé, en vue de briser leur unité. Ces forces de résistance, politiques, syndicales ou associatives, essaient donc de créer un front uni des travailleurs face à un Capital agressif qui, lui, sait réaliser cette unité lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts. Il est cependant indéniable que depuis une vingtaine d’années, cette unité est un vœu de plus en plus pieux puisque la seule mobilisation des travailleurs pour la lutte sociale a déjà de plus en plus de mal à se concrétiser2. Parmi les raisons de cette démobilisation grandissante, il en est une d’importance dont beaucoup de mouvements anticapitalistes veulent ignorer la nature car elle les concerne au premier chef.
La vraie division des travailleurs
Par le biais, entre autres, des médias de masse qu’il contrôle quasi intégralement3, le Capital fait tout pour instiller une dépolitisation générale et mettre à mal la possibilité qu’une conscience de classe se constitue chez les travailleurs. Nous ne nous étendrons pas sur cette promotion d’un certain individualisme et cette division des travailleurs, nous ferons seulement remarquer que les forces anticapitalistes dominantes qui encadrent les mouvements sociaux oublient, volontairement ou pas, que dans leurs propres rangs certaines de leurs orientations font le jeu de cette division qu’ils disent combattre. Dans l’extrait de l’appel à mobilisation cité en introduction, la désignation par le Capital de travailleurs qui seraient privilégiés par rapport à d’autres est légitimement fustigée. Nous savons très bien, en effet, qu’il s’agit là d’une stratégie des exploiteurs en vue d’un nivellement des droits par le bas. Seulement, la classe capitaliste déploie également une autre stratégie de division des travailleurs et d’atteinte à la conscience de classe dont certaines forces anticapitalistes se font précisément le relais. Cette stratégie utilise les combats contre les oppressions que la notion d’intersectionnalité des luttes, très en vogue dans les mouvements anticapitalistes depuis une vingtaine d’années, reprend et pose comme complémentaires du combat de classe : sexisme, racisme ainsi que toutes les déclinaisons de phobies bien ciblées, par exemple l’homophobie, la transphobie et même plus récemment la grossophobie. Qu’il y ait encore des progrès à faire en matière de droits pour certaines minorités, cela est indéniable, encore faut-il avoir une définition juste de ces minorités et ne pas s’en tenir aux catégories fixées par le Capital et qui sont donc des catégories de la domination.
Le pouvoir capitaliste serait donc sexiste car patriarcal et il discriminerait en fonction de la race, de l’orientation sexuelle ou même du poids des individus. Voilà une affirmation qui soulève un certain scepticisme. En effet, nous pouvons nous demander en quoi la destruction du Code du Travail4, les délocalisations d’usines, la non revalorisation des retraites des agriculteurs, la mise à mal du service public, les privatisations au profit d’intérêts étrangers ou encore la facilitation des licenciements seraient sexistes, racistes ou homophobes. Un coup d’œil dans n’importe quel fast-food n’importe quelle entreprise ubérisée, n’importe quel centre de télémarketing, ne donne pas à voir pas un capitalisme opérant des distinctions entre les prolétaires en fonction de leur sexe, de leur race, de leur orientation sexuelle ou de leur poids. Tout ce qui importe au Capital c’est la vulnérabilité et la docilité du prolétaire, il n’a cure des différences culturelles, religieuses, sexuelles ou raciales. Il est sans patrie, sans frontières, sans identité. Il ne considère que négativement les singularités, c’est-à-dire pour les mettre au service de l’extorsion de la plus-value, mais le fond de son idéologie c’est l’exploitation de travailleurs, indistincts, indifférenciés et interchangeables dont le seul différentiel est leur potentiel à servir le taux de profit. Alors, les défenseurs de l’intersectionnalité des luttes avancent la complémentarité des luttes et l’absence de contradiction à les faire s’articuler. Ce n’est peut-être pas aussi simple.
Diviser pour mieux dominer
Tout d’abord, comme nous l’avons dit, ces luttes sont manifestement soutenues et promues par le pouvoir : il n’est qu’à recenser toutes les mesures et les structures créées en ce sens par le pouvoir capitaliste depuis plus de vingt ans pour lutter contre le sexisme, le racisme et toutes les formes (vraiment toutes les formes ?) de discrimination – instances juridiques, délégations interministérielles, subventions aux associations, lois répressives sanctionnant le caractère aggravant des délits relevant de ces discriminations, manifestations et campagnes officielles et, plus généralement, considérables moyens financiers mobilisés pour ces causes.
La classe capitaliste fait même de ces luttes des priorités gouvernementales, des discours en ce sens sont régulièrement tenus. A l’examen des options actuelles prises par la classe dominante, il serait ainsi sacrément extravagant de dire qu’elles sont, par exemple, anti-féministes, anti-LGBT, racistes ou xénophobes5. Dans tout l’arsenal culturel et médiatique déployé par le pouvoir capitaliste – cinéma, littérature, télévision, bibliothèques, presse, événements artistiques, initiatives des milieux associatifs etc.- les combats des gays, des féministes, des antiracistes et des antifascistes y tiennent une place importante et la parole leur est largement donnée, en tous cas beaucoup plus qu’à d’autres combats, identitaires ou civilisationnels par exemple. Il y a peut-être une part de démagogie dans cette politique, il n’en demeure pas moins qu’elle a des traductions concrètes et que, plus généralement, elle contribue à affermir et à diffuser une idéologie dont les soubassements sont bien anti-sexistes, antiracistes et pro-LGBT 6.
Des trois « P », Patron, Père, Prêtre, que les mouvements anticapitalistes ont combattu dans les années 70, le Capital a consenti à se débarrasser des deux derniers qui en définitive entravaient sa marche en avant. Le Père (la Patrie) et la famille patriarcale sont en voie d’extinction. Quant au Prêtre, il serait également extravagant de dire que la classe dominante est catholique. Il existe juste de nouveaux prêtres et de nouvelles feuilles paroissiales : les journalistes et la presse quasi intégralement capitaliste. Par ailleurs, le développement de l’actionnariat transnational, la supranationalisation des centres décisionnels et la globalisation du système productif ont aussi quelque peu transformé la figure du Patron. Cette prédilection du Capital pour certaines luttes devrait donc en premier lieu susciter la méfiance de ceux qui les intègrent dans leur combat et dont de fait ils valident la pertinence. Ensuite, si ces derniers faisaient un bilan critique sans œillères, nous voyons mal comment, à l’heure de la démobilisation totale et du délitement avancé de la conscience de classe, ils pourraient maintenir que ces luttes ont contribué à une mobilisation des travailleurs efficace contre le Capital en favorisant une édification solide de cette conscience de classe.
Les idiots utiles du capital
C’est bien plutôt le contraire qui devrait ressortir d’un tel bilan. L’intersectionnalité des luttes n’a non seulement pas entravé la marche en avant du capitalisme prédateur mais elle lui a même permis, pas seulement elle évidemment, d’aller vers plus d’exploitation et plus d’aliénation. Pour une première raison déjà : le système de pensée auquel elle appartient conduit inévitablement à un internationalisme mal compris qui n’est qu’un blanc-seing accordé à l’immigrationisme capitaliste. Être internationaliste au sens marxiste du terme, c’est s’opposer à la mise en concurrence internationale des prolétaires. Or, au motif que le contraire serait xénophobe ou raciste, il faudrait soutenir la libre circulation des travailleurs qui n’est que la « mobilité contrainte des travailleurs » voulue et favorisée par le Capital et qui revient à soutenir la mise en œuvre de cette même concurrence sur le sol national. Sur le plan strictement matériel, cette position permet d’injecter dans le circuit de l’exploitation capitaliste du matériel humain à bas coût. Ensuite, il faut se rendre à l’évidence que ce nouveau matériel humain a beaucoup de difficulté à embrasser le combat de classe (il suffit d’aller dans les manifestations pour le constater). Comment en effet, fraîchement débarqué, avoir envie de se rebeller, de manière politiquement construite et pertinente, contre un système qui somme toute vous offre de meilleures conditions de vie ? Est ici occulté par les tenants de l’intersectionnalité des luttes et de la libre circulation des travailleurs une dimension fondamentale du combat socialiste : celui-ci ne peut faire l’économie d’une communauté des travailleurs, communauté non seulement apte à tisser des liens de solidarité mais également culturellement inscrite dans une tradition critique et syndicale, c’est-à-dire dans une conception du monde et des rapports de production forgée en Europe par deux siècles de luttes. Ensuite, les combats prétendument complémentaires du combat contre l’oppression de classe ̶ les luttes contre le sexisme, le racisme ou certaines « phobies » ̶ ne font qu’apporter leur pierre à la reconfiguration anthropologique des individus afin qu’ils soient en parfaite adéquation avec la civilisation capitaliste. Cette reconfiguration a eu lieu par exemple lorsque la lutte contre le patriarcat « a permis de délégitimer toutes les figures de l’autorité, afin que se généralise ce nouveau type d’individus artificiellement maintenu en enfance, dont le consommateur compulsif représente la figure emblématique et dont l’addiction à la jouissance immédiate est devenue le signe distinctif. » (Jean-Claude Michéa, Le complexe d’Orphée). L’objectif poursuivi par le capitalisme est que cet individu soit dans l’incapacité de développer une conscience de classe. Il devient ainsi inoffensif pour le pouvoir et il fait même un parfait citoyen investi dans des luttes louables auxquelles ce même pouvoir apporte sa bénédiction.
Un mauvais os à ronger
En pratique, ces luttes inscrites dans l’intersectionnalité donnent au travailleur exploité un os à ronger, mais pas n’importe quel os, un os qui lui correspond, un os qui va toucher au plus intime de ce qu’il est, ou croit être, individuellement. Partant, toute oppression subie aura tendance à être ramenée à une atteinte à cette individualité et construira, en retour, une fausse catégorisation de l’ennemi : « Je suis socialement opprimé parce que noir », sous-entendu les blancs sont privilégiés et c’est donc le blanc qui m’opprime ; « Je suis socialement opprimée parce que femme », sous-entendu les hommes sont privilégiés et ce sont eux qui m’oppriment ; « Je suis socialement opprimé parce que jeune », sous-entendu les vieux sont privilégiés et ce sont eux qui m’oppriment ; « Je suis socialement opprimé parce que gay (ou trans, ou bi etc.) », sous-entendu les hétérosexuels sont privilégiés et ce sont eux qui m’oppriment7, etc. Ce qui se joue ici c’est un processus d’ascendance de l’individuel sur le collectif, processus voulu et encouragé par la démocratie libérale marchande puisque parfaitement compatible avec ses intérêts. L’attention est ainsi portée sur l’individuel au sein du collectif et ceci jusqu’à entraîner l’individuel à grossir et à devenir un énorme MOI occupant tout l’espace de la conscience. Cette inflation de l’individuel est inévitable puisque contrairement au collectif, il est détourné des interactions régulatrices et il n’a pas de frontières. Il n’en a pas du simple fait, déjà, qu’il est seul et livré aux combinaisons infinies qui sont autant d’intersections fournies par l’intersectionnalité. Et ces combinaisons sont sans cesse en activité, elles se combinent et se recombinent occupant tout l’espace de la réflexion mais sans jamais évidemment réfléchir le pur soi qui est occulté du jeu. Ce dernier est occulté car il ne peut recevoir sa lumière que d’un mouvement d’ouverture vers l’au-delà de soi et non pas d’une plongée vers un en-deçà ténébreux et contrôlé.
Le triomphe de l’individualisme
Par ailleurs, l’individu « délivré » de toute transcendance collective « réactionnaire », notamment par les combats d’émancipation que nous avons évoqués, ne peut que naturellement se tourner vers son individualité parce que c’est de surcroît une pente plus facile et plus valorisante. Or, ce processus n’est que le faux en puissance puisqu’il est articulé sur des catégories imposées par le pouvoir dominant. Ce dernier confine en effet l’oppression au sexe, à la race ou à l’orientation sexuelle et ne l’étend jamais par exemple à l’identité culturelle, géographique et historique ou à la position de classe. Nous sommes donc bien là en pleine transformation, en plein processus de substitution d’identité. Et nous comprenons ainsi pourquoi le capitalisme ne se contente pas d’être hostile aux luttes de classes, alors que lui-même en mène une, mais qu’il combat également certaines volontés identitaires, alors que lui-même en possède une. Le court-circuitage de la conscience de classe d’un côté et de la conscience identitaire de l’autre se conjuguent pour empêcher que n’émergent dans certaines consciences les figures les plus redoutées par la classe exploiteuse, celles de la travailleuse et du travailleur européens enracinés. La communauté de classe ne peut procéder que de consciences individuelles accessibles à une identité collective organique et équilibrée et non pas de consciences isolées et désaffiliées par leur descente individualiste dans le Royaume d’Hadès flanqué du cerbère aux trois têtes : Sexisme, Racisme, Phobies.
Cette ouverture sur une vie collective qui dépasse le sujet singulier s’appelle praxis. Elle valorise le « nous » dans un espace concret, c’est-à-dire qu’elle valorise l’humain. Elle est à la fois le Ciel et la Terre. Mais c’est la voie la moins facile, une transcendance moins séduisante que l’immersion fœtale dans l’être individuel. Cette dernière, plus séduisante mais régressive, prive d’un principe essentiel : cette praxis que nous venons justement d’indiquer. L’individu n’est plus capable alors d’intégrer la vérité de son être qui est un être social et, de fait, il n’est même plus question de parler d’unité de classe puisque de classe il n’en reste qu’un fantôme, agité par des revendications individuelles s’abritant derrière la légitimité autoproclamée d’une intersectionnalité des luttes qui ne suscite en définitive qu’une sorte de conscience corporative menant à son tour à une forme de nihilisme, nihilisme permettant de porter sur les fonds baptismaux les fausses identités de la société de marché.
Sortir de cette logique
Nous pouvons donc dire que l’intersectionnalité des luttes est l’intersectionnalité des luttes capitalistes en mouvement pour la pérennisation non seulement du pouvoir du Capital, mais également pour la pérennisation de ses privilèges. Le Capital s’emploie en effet à dissimuler ses propres privilèges en désignant ses ennemis comme détenteurs de tel ou tel privilège authentique, indications qui seront reprises comme autant d’intersections dans l’intersectionnalité des luttes. A ces intersections il n’y aura bien entendu que du vide. Car si, en dépit de tout ce que nous venons de dire, nous consentions à trouver des vertus dans l’absolu à la présente intersectionnalité des luttes, nous ne pourrions que constater qu’elle fait chou blanc, qu’elle ne finit que dans des culs-de-sac. Et pourquoi finit-elle comme cela ? Parce qu’elle est dans l’impossibilité de connaître son ennemi. Et pourquoi cette impossibilité ? Parce que l’intersectionnalité est précisément dans les mains d’individus qui ont eux-mêmes été façonnés par la plongée dans l’Hadès, qui ont eux-mêmes été réifiés et rendus incapables d’identifier leur ennemi, qui sont comme des esclaves incapables de reconnaître leur maître. Pensée réifiée donc qui saisit des phénomènes artificiellement isolés et figés sans voir que ces phénomènes ont un caractère de processus (au sein d’un processus encore plus global). Impossible alors, dans ces conditions de fixation chosiste, dans cette immuable et absurde réalité du moment, impossible de comprendre même la réalité la plus immédiate.
Ainsi, ces mouvements anticapitalistes prônant l’intersectionnalité des luttes sont malheureusement, et certainement à leur corps défendant, des fourriers de la destruction des solidarités collectives et des catalyseurs de la mutation anthropologique libérale de l’individu, une sorte d’avant-garde du Capital au service de sa révolution et de la grande transformation du peuple qui l’accompagne. Comme nous l’avons souligné, la bonne marche du Capital n’est en rien entravée, ces mouvements lui enlèvent même des obstacles sur le chemin pour que sa course soit plus soutenue, plus fluide et plus sereine. Et pour couronner le tout et enrobé des meilleures intentions, ils fournissent à ceux qu’ils combattent des moyens coercitifs pour condamner toute résistance au processus d’exploitation et d’aliénation : l’accusation de sexisme, l’accusation de racisme, l’accusation d’homophobie et ses dérivés. Cette classe capitaliste est dans une pensée dynamique et elle ne s’y trompe pas, elle sait choisir ses opposants, ceux qui précisément sont dans une pensée figée. C’est pourquoi elle n’est en rien hostile aux luttes contre les oppressions sexistes, racistes et aux luttes pour les droits LGBT même si incidemment elle peut donner l’illusion du contraire afin de conforter ses opposants dans leur sentiment d’être de vrais opposants. En revanche, dans les faits, elle se montre évidemment totalement belliqueuse face aux luttes contre les oppressions de classe et face à certaines luttes identitaires. Selon ses intérêts, le Capital peut voir des femmes, des jeunes ou des noirs à exploiter, mais avant tout il voit des individus à exploiter. Dans le monde capitaliste il y a les toujours plus exploiteurs et les toujours plus exploités. Et le monde capitaliste parfaitement égalitariste favorise, selon ses intérêts du moment, telle ou telle option superstructurale.
S’il y avait une intersectionnalité des luttes légitime et réellement anticapitaliste, elle ne pourrait être portée que par des individus pouvant s’appuyer sur un socle naturellement stable, des individus qui soient non pas des monades abstraites, simples ayant-droits, matériau malléable, robots géniaux, sur lequel le Capital pourra greffer toutes les déterminations qui serviront ses besoins, mais des individus qui soient situés, c’est-à-dire membres d’une communauté pourvoyeuse de codes culturels, de manières d’être et de représentations symboliques constituant autant d’outils de défense et de structures protectrices face au capitalisme, une communauté productrice de social au sein de laquelle pourra aussi s’établir une véritable solidarité. Ces individus ne sont donc pas les atomes désaffiliés de la société liquide mais ce sont bien les travailleuses et les travailleurs européens de la communauté enracinée.
E. Frankovich
- https://www.facebook.com/events/169889843810169/
- Depuis les grandes grèves de 1995, alors que les attaques du Capital se font de plus en plus virulentes, les mobilisations sociales ne cessent de s’affaiblir. L’échec la dernière rentrée sociale en est un énième exemple.
- Pour information, par rapport à son tirage, le journal L’Humanité est l’organe de presse le plus subventionné par l’État capitaliste.
- Code du Travail qui soit dit en passant peut être vu comme une sorte de Père fixant des règles et des limites.
- Vendre nos industries à des intérêts étrangers et accueillir depuis 40 ans une immigration importante et constante en nombre, on fait mieux en matière de xénophobie. Créer un secrétariat de l’égalité entre les femmes et les hommes, on fait également mieux en matière de promotion du sexisme. Et en remontant plus loin dans le temps, un pouvoir capitaliste (de droite en l’occurrence) qui accorde le droit à l’avortement, qui démocratise la contraception, qui entérine la libération sexuelle et donc la sexualité hors mariage ou qui abolit le service militaire peut-il être taxé de patriarcal ? Et plus globalement, une société qui infantilise et rend plus dépendant peut-elle considérée comme patriarcale ?
- On pense par exemple aux faramineuses subventions que la municipalité de Paris accorde aux nombreuses associations antiracistes, gays et LGBT.
- Il est assez étonnant d’entendre cela quand on sait que les homosexuels ont en général un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne nationale et qu’ils occupent en moyenne beaucoup plus les emplois de service du tertiaire.