Great Reset : Une nouvelle prison repeinte en arc-en-ciel
Car en effet, ces projets de surveillance technologique généralisée ont été exposés, décrits et encouragés, entre autres personnes de pouvoir, par Klaus Schwab dans son fameux livre Covid-19 : The Great Reset (COVID-19 : La grande réinitialisation en français), co-écrit avec Thierry Malleret et publié en juillet 2020. Klaus Schwab est un ingénieur et économiste allemand qui a créé en 1971 le World Economic Forum (nommé à l’époque Symposium européen du management ) qui se tient chaque année dans la ville Suisse de Davos et réunissant les pouvoirs politiques et financiers, les élites, les grandes entreprises et les influenceurs pour mettre en place les projets économiques, sociétaux et entrepreneuriaux « de demain » . Que des personnes aux intérêts économiques ou sociaux se rejoignent et s’organisent, cela n’a rien de nouveau ni d’occulte, la plupart des personnes le font que ce soit au stade associatif, syndical, patronal, gouvernemental etc,…
Le projet du WEF est de manager le monde, comme s’il s’agissait d’une entreprise où la rentabilité prévaut sur l’activité et le bien-être humain réel. Il écarte ainsi les démocraties, ou les gouvernances par les peuples, les spécificités de chaque pays et cultures pour renforcer les intérêts des 1% les plus riches. Au lieu de payer leurs impôts pour une meilleure répartition des richesses, qui permettraient de créer des hôpitaux, des systèmes de soin, d’éducation pour tous, leur fortune s’agrandit, cachée dans des paradis fiscaux, et ils se présentent en sauveurs de l’humanité en faisant des dons, en construisant des fondations qui en réalité ne font que renforcer leurs pouvoirs sous des étiquettes humanitaires. A l’instar des belles publicités, des galas de charité des philanthrocapitalistes, tout cela est enrobé d’un discours médiatique hypocrite bien-pensant, de justice sociale et d’inclusivité où le bien des personnes, des minorités, du climat sont les principaux intérêts. Les résultats sont pourtant l’accroissement des inégalités, la destruction du vivant et des crises sociales de plus en plus violentes.
Dans son livre de 2016, La quatrième révolution industrielle, Klaus Schwab insiste sur l’uberisation des sociétés, qui permet de classer les travailleurs en indépendants, enterrant ainsi le salaire minimum, les taxes patronales et les prestations sociales pour la surveillance des travailleurs à la tâche via des applications. Il vante aussi la recherche et le développement dans la robotisation, la génétique, l’intelligence artificielle, la nanotechnologie, l’impression 3D, le transhumanisme et la biotechnologie. Sur le modèle de la collapsologie qui théorise l’effondrement de la civilisation industrielle, la grande réinitialisation se met en scène pour expliquer que tous les maux de la société, que ces industriels et capitalistes ont pourtant créé : les inégalités, la pollution, les crises sociales vont être résolus, grâce à eux, leur management et grâce à leurs outils technologiques. Ils accusent ainsi comme responsables de ces effondrements : les sociétés traditionnelles, les nationalismes, les populismes, le Brexit, souvent incarnés par l’image de » l’homme blanc hétérosexuel cisgenre de plus de 50 ans » (aussi appelé parfois le » boomer « ). C’est pourquoi ils défendent les manifestations #BlackLivesMatter, les associations LGBTQI+, l’écologie capitaliste de Greta Thunberg (invitée au forum virtuel de janvier 2021) et dénoncent les soulèvements populaires des gilets jaunes, bonnets rouges, etc,… Cette stratégie vise aussi à diviser le peuple, qui préférera se disputer avec son voisin plutôt que de remettre en cause le système capitaliste inégalitaire qui les mène tous à la précarité et l’assistanat (perte de leur autonomie) contre leurs libertés. Ils prétendent ne pas vouloir un retour au monde d’avant, comme le veut l’idéologie progressiste, pour pouvoir réinitialiser le monde comme s’il s’agissait d’un programme informatique. Sur le site internet du vaccin Moderna, on peut lire « Welcome to Moderna. We believe mRNA is the “software of life. » ».
Les développeurs présentent la technologie ARNm comme un software, soit un logiciel pour notre corps humain permettant de faire confondre bien trop vite les informaticiens philanthrocapitalistes avec des médecins. Pourquoi Bill Gates, fils d’avocat et de directrice de banque, le créateur de Microsoft est-il passé des antivirus informatiques aux antivirus humain ? Il finance régulièrement des tests de techniques et de vaccins sur des populations pauvres d’Afrique, comme le marquage sous-cutanés encapsulés dans des nanoparticules, lisible par smartphone. Il serait pourtant moins cher de permettre aux populations de leur rendre l’eau potable et leurs terres fertiles, souvent volées par les industriels occidentaux. L’humain ne doit pas être considéré comme une machine jetable, réinitialisable ou reprogrammable par des mises à jour informatiques.
Laisser gérer le monde par ces capitalistes qui n’ont fait que l’exploiter, redonner les clés du pouvoir aux agresseurs, c’est comme redonner sa chance à un violeur multirécidiviste qui promet de prendre soin des femmes grâce à un stage de féminisme. Le Great Reset ne fait que proposer une autre mondialisation, qui vise encore et toujours à détruire l’autonomie des peuples, leurs souverainetés, leurs identités, détruire les modes de vies anciens et traditionnels pour imposer la » nouveauté « , le » progrès « , qui serait forcément meilleur, même s’il est de pire en pire. Imposer le matérialisme et le scientisme sur les religions et les spiritualités. Le Great Reset est la grande uniformisation mondialiste édulcorée de bons sentiments » éveillés » (woke), progressistes et » cool » comme dans une publicité Coca Cola. Le Great Reset ce n’est qu’une nouvelle prison technologique, mais repeinte en vert et en arc-en-ciel.
Ce qui a excité ceux que les médias ont appelé les » complotistes » a été l’Event 201, organisé par le Johns Hopkins Center for Health Security en partenariat avec le Forum économique mondial et la Fondation Bill et Melinda Gates. Celui-ci a été présenté à New York en octobre 2019 avec une simulation de pandémie mondiale et les moyens pour la gérer. Tout cela quelques mois avant l’apparition du virus SARS-CoV-2 en Asie et la reconnaissance par l’Organisation Mondiale de la Santé d’une pandémie le 11 mars 2020.
Avant cela, certaines personnes s’interrogeaient déjà sur la mise en place de plans nationnaux (« National Influenza Vaccine Task Force » ) et de budget accordant plus de moyens au développement de vaccins basés sur de nouvelles technologies pour répondre à une pandémie mondiale, comme l’Executive Order 13887, signé par le président américain Donald Trump le 19 septembre 2019. L’Union Européenne préparait déjà un plan de vaccination global , il ne restait plus qu’une pandémie pour imposer la marchandise biotechnologique achetée à Big Pharma.
Cette pandémie a dans tous les cas été une aubaine pour les » managers du monde » pouvant imposer avec plus d’autorité le contrôle social qu’ils espéraient. Ainsi, on s’aperçoit que les gouvernements suivent en effet les recommandations de la quatrième révolution industrielle, avec certes beaucoup de maladresses, sur le déploiement massif de la digitalisation, la justification pour la surveillance de tous les individus grâce à Internet et à la reconnaissance faciale, l’instauration d’une vie confinée derrière les écrans, la disparition de l’argent liquide pour renforcer le pouvoir des banques, la réappropriation des cryptomonnaies avec l’utilisation de la technologie blockchain, le revenu universel et les aides aux entreprises pour calmer la colère populaire et faire croire à l’assisté qu’il est redevable au dépend de sa liberté de penser, et bien sûr le développement des biotechnologies et des vaccins à ARN messager expérimentaux comme seules et uniques solutions pour venir à bout de la pandémie. Suite à cela, il y a la banalisation du paiement sans contact, l’instauration de QRCode, ouvrant la voie à l’identité numérique directement intégrée sur smartphone (certains parlent de la mise en place de puces RFID ou de boîtes quantiques) grâce à un » wallet » comme le propose la société Thales, société qui a su s’imposer sur le marché du contrôle en fournissant les bracelets électroniques aux criminels pour les surveiller, « wallet » permettant ou refusant l’accès à certain service sur la base de notre santé, nos dépenses, nos fréquentations, nos activités, nos loisirs, nos convictions religieuses, sexuelles, politiques, etc,… tout cela pour renforcer l’autoritarisme de la pensée unique capitaliste.
Extrait de « Manifester contre le passe sanitaire », paru dans la revue Rébellion n°93
Disponible sur https://rebellion-sre.fr/boutique/
Texte et illustrations : Holy Mane, septembre 2021