Ulrike Meinhof : Une vie allemande

Parler d’Ulrike Meinhof, c’est osculter une génération que l’on perçoit à partir de la nôtre, comme étant dorée. Années euphoriques de l’après-guerre où le capitalisme put enfin justifier son expansion par le développement théorique de la société de consommation à destination de toutes les couches sociales des sociétés européennes de l’Ouest, en transformant le prolétaire en une machine à consommer.

Ces années des trente glorieuses furent une période charnière dans la libération des moeurs menant celle-ci à l’accélération et l’hystérisation des comportements de consommation précipitant les derniers restes du vieux monde. L’American way of life annonce l’accélération de l’américanisation des modes de vie européens à mesure que de nouveaux marchés s’ouvrent basés sur l’exploitation des vices et péchés des individus-consommateurs.

Tout le continent européen passé sous giron atlantiste fut ainsi aux premières loges d’une transformation des moeurs promouvant le remodelage des structures traditionnels selon les nécessités du marché.

Cette crise du sens associée à celle du capital à la fin des années 1960 marqua la naissance de nouveaux mouvements révolutionnaires et de groupes de lutte armée, anticapitalistes et anti-impérialistes, dans le sillage des révoltes étudiantes à travers tout l’Occident, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. La France, l’Italie ou encore la RFA disposa chacune de ses figures de proue, leaders d’une contestation à la fois ouvrière et étudiante. Si en France, l’évocation de noms tels que Daniel Cohn-Bendit ou de Romain Goupil ramène lecteur à une douceur printanière volubile et exquise, celle des noms d’Andreas Baader, Gudrun Ensslin ou encore de Ulrike Meinhof évoque Outre-Rhin les années plombs où le groupe armée RAF (Rote Armee Fraktion pour Fraction de l’Armée Rouge) fit sentir le plomb, la poudre et le sang aux narines de l’État Ouest-Allemand.

En plus de posséder cette âme socialiste et ce souffle révolutionnaire, Ulrike Meinhof la mit en exergue à travers sa plume. Ce talent littéraire et ses envolées subversives rappelle la conception Trotsky qui voyait dans tout mouvement révolutionnaire l’oeuvre d’une élite intellectuelle. Ulrike Meinhof aurait pu se contenter de la rédaction d’articles tapageurs et confortant les idées courtes des beaux esprits des salons culturels bourgeois. Toute opposition médiatisée et médiatique s’inspirant des mouvements du peuple suivait l’esprit de cette époque : toujours plus de plaisir, de consommation et d’oubli de soi.

La figure, le parcours et les idées d’Ulrike Meinhof constitue donc un cas d’étude car renvoyant à une certaine tradition de la gauche allemande, celle qui s’érige en exemple pour tous les mouvements prolétaires européens. Son passage de la vie intellectuelle et bourgeoise à celle d’activiste révolutionnaire transclassiste lui permirent de faire mûrir sa propose pensée et de nourrir la critique à l’égard de notre monde.

DE LA THÉORIE A LA PRATIQUE REVOLUTIONNAIRE

Editorialiste de la revue Konkret jusqu’à l’âge de 34 ans, elle donna une voix aux foules manifestant dans cet Allemagne de l’Ouest prospère de l’après-Guerre, mais surtout y voyait que la superstructure Étatique allemande, fille de l’État prussien, n’avait connu aucune interruption avec la fin du régime nazi. Toute critique sociale devant s’accompagner d’une critique de l’État, ses mots dénoncent les maux de l’Allemagne :

“la R.F.A a gardé les fonctionnaires qui avaient déjà sévi sous le fascisme, elle a confié le commandement de l’armée allemande à des officiers qui, comme leur âge l’indique, avaient forcément été officiers aussi sous Hitler, elle a gardé des professeurs qui commençaient leur cours avec le salut fasciste, et dans l’intérêt de sa prospérité matérielle elle a laissé se reformer des trusts qui avaient soutenu, c’est-à-dire financé des partis bien pires que le parti chrétien-démocrate (Konkret, 5 1962)”

“La politique, c’est la mise en évidence des rapports de pouvoir, des rapports de propriété, des rapports de violence. L’éducation allemande, c’est l’interdit de la haine et de l’agression; nous n’avions tout simplement pas le droit de haïr ceux que nous étions en droit de haïr – ceux qui nous ont réprimés : nos supérieurs et nos parent. (Konkret, 17, 1968).

“Face à ces constats, le prolétariat allemand n’a qu’une seule possibilité : protester, résister et s’affranchir. “Contester, c’est dire ça ne va pas, je ne suis pas d’accord. Résister c’est me charger de supprimer ce qui ne va pas”. (Konkret, 5, 1968)

La tentative d’assassinat de Rudi Dutschke marqua un véritable tournant dans sa vie, lui montrant une nécessité de pousser plus loin l’engagement politique.

“Pour la première fois, la limite entre la contestation verbale et la résistance physique a été franchie massivement… ceux qui du haut de leurs positions politiques condamnent ici les pavés et les incendies acceptent là… les bombes sur le viêt-nam, le terrorisme en Iran, les tortures en Afrique du Sud… nous constatons donc leur hypocrisie” (Konkret, mai 1968)

Alors qu’elle dispose d’un statut social privilégié en faisant partie des cercles intellectuels de cette gauche bourgeoise, où sa plume, sa féminité et son charisme lui assurent un avenir confortable au sein de la contestation officielle du régime, à partir de 1968, Meinhof va progressivement se démarquer de cette gauche mondaine, tendance freudo-marxiste, et rentrer dans la clandestinité en intégrant la bande à Baader.

Très vite, cette bande organisée autour de la figure d’Andreas Baader et de Gudrun Ensslin, se fit rapidement connaître en organisant des opérations terroristes aussi impressionnantes que sanglantes. Grâce à l’appareil médiatique, les foules de citoyens allemands eurent, comme à notre époque, à choisir entre la compréhension et l’horreur. Seulement, la puissance de l’État post-prussien étant tentaculaire, et disposant de ressources quasi-illimitées (financières, logistiques, humaines et politiques), le groupe, après des années de luttes vaines et spectaculaires, finit par être détruire. L’aventure de la clandestinité s’achève au début des années 70 avec la mort et l’emprisonnement des principales figures de la R.A.F. à la prison de Stammheim. User de moyens frontaux pour s’attaquer à cette hydre de Lerne Étatique, se régénérant et devenant plus forte à chaque attentat n’a servi qu’à justifier l’accroissement légal de l’appareil répressif de l’État.

Si l’État de Droit, celui des juges et non du Peuple, avait semblé imposer sa loi en permettant à quiconque de bénéficier d’un procès équitable, au contraire de ce qui faisait sous les États du bloc de l’Est, la social-démocratie applique des stratagèmes plus subtils pour maintenir l’illusion d’une égalité de droits devant la justice. Ainsi, dans leur déclaration extraite de “L’histoire de la R.F.A., intervention de la défense au procès de Stammheim” rédigées par le comité internationale pour la défense des prisonniers politiques en Europe de l’Ouest, le groupe ne se fait pas d’illusion sur l’issue du procès :

“Le vrai problème donc c’est que dans cette salle, il n’y a personne pour entendre ce que nous disons sinon d’une oreille distraite, ennemie; public vendu aux intérêts politiques et commerciaux du capital – qui ne peut donc admettre nos analyses ni même les simples faits, puisqu’il s’agit de notre extermination politique. Démagogie que le discours des politiciens, mise en scène militaire de ce procès, et ce serpent corrompu qui est là devant nous. Démagogie, cette auto-représentation impériale qui détermine chaque détail de cette triste mascarade, fruit de cinq années de diffamation et de guerre psychologique. nous nous battons sur le terrain de l’adversaire. Tout est organisé dans les moindres détails, et inutile ici, je pense, de les dénombrer. tous les moyens illégaux sont mis en reuvre pour nous empêcher de nous défendre – ce n’est un secret pour personne ici. Dans ce conflit, la justice militarisée veut nous interdire la moindre articulation politique qui risquerait – l’État le redoute – de retourner la question, en même temps se révèle la guerre de classe : le caractère révolutionnaire de l’affrontement et la réaction de l’État pour l’écraser – tout cet énorme effort de mobilisation contre-révolutionnaire qui trouve son expression jusque dans l’architecture de cette salle. C’est pour cela que nous sommes ici. Nous menons ce procès, ou plus exactement, nous avons essayé de le mener pour démontrer la faiblesse réelle de cet État (à l’image de ce lamentable procès), jusque dans le déploiement de sa force, obligé qu’il est d’arracher par tous les moyens (et Schmidt le répète assez) sa légitimité à quatre prisonniers.”

Le passage de la réflexion à l’acte s’incarne dans le développement concret de la permanence de la guérilla urbaine à travers des attaques révolutionnaires. Voilà ce qui fut fait à travers 5 ans de guérilla urbaine. L’épisode de Stammheim peut être perçu comme la phase de maturation de leur réflexion sur la violence, comme nécessité pour un coup de force.

Deux grandes lignes de réflexion permettent de saisir le sens profond de leur lutte engagée contre l’État Allemand.

1. La nécessité historique de leur politique et du processus de résistance qui a donné naissance au mouvement

2. L’existence de ce même mouvement comme élément du processus révolutionnaire en tant que guérilla urbaine

Si pour les médias et la société du spectacle, la bande à Baader s’apparente uniquement à une bande nihiliste justifiant le braquage de banques par des attaques contre le capital, tout ce mouvement avait exprimé dans ses fondements n’avoir qu’un objectif : briser le processus d’intégration des organisations traditionnelles du prolétariat par la politique capitaliste fédérale allemande, qui même si elle est déterminée historiquement, ne peut être brisée par la réorganisation politique et internationale du prolétariat.

Leur réflexion se basa sur cette articulation de la pensée comme stratégie de classe : la guérilla dans les villes comme “prise de conscience de la nécessité subjective et objective de cette réorganisation internationale”.

Que faire face à un État disposant des moyens légaux pour justifier l’emprisonnement et la mise à mort ? Toute tentative d’opposition démocratique ne peut être que criminelle. En refusant le jeu, l’on rejette ce système mais vous sort de l’illégalité pour rentrer dans une nouvelle. Car c’est seulement là, qu’ils pensaient trouver la seule région libérée de toute guerre de classe pour accéder à une dialectique émancipatrice et libératrice. Chaque acte et réflexion, qu’ils soient rendus publiques, prenant part à un processus d’apprentissage. Ainsi, “le but du processus d’apprentissage collectif est l’égalité de tous, le passage à la collectivité véritable, le développement pour chacun de ses capacités à l’analyse, à la pratique, à l’indépendance pour construire à son tour un autre noyau arme et poursuivre l’apprentissage collectif.

Le combattant doit être un militant qui articule politique et stratégie. Son émancipation passe par les actes, eux-mêmes fruits d’un auto-mouvement radical et subversif.

DYNAMIQUE DE GROUPE POUR LA LUTTE RADICALE : EMBRYON DE LA SOCIÉTÉ NOUVELLE

La guérilla devient le passage obligé pour s’extraire de la nécessité matérielle : “Dialectiser le possible et le nécessaire : la nécessité de combattre augmente les possibilités de lutte.”

Le but du groupe à partir duquel peut se développer une véritable guérilla doit encourager et mobiliser. Toute institutionnalisation est rendue caduque car mortelle pour tout auto-mouvement. Elle nécessite une aliénation et une organisation se rapprochant des groupes militaires et donc impérialistes. Par définition, elle exclut toute politique prolétarienne, toute politique de ceux qui ne possèdent rien.

La fonction de tout groupe, considérant comme illégal ce triptyque aliénatoire : soumission à un impératif capitaliste et structure hiérarchique avec des dominés/dominants, abrutissement intellectuel, permet à chacun de ses membres d’être capable d’apprendre, de dépasser sa propre expérience et de la transmettre à son tour :

“Apprendre aussi n’est possible que dans la lutte collective contre l’État et sa propagande diffamatoire, d’injures et de calomnies. contre la socialisation et l’endoctrinement impérialistes; et le but c’est la lutte armée.”

Le groupe agit selon sa propre dynamique contre un but commun ne nécessitant aucune séparation entre la direction et le groupe. Sa finalité se constitue au fur et à mesure de la constitution du groupe mais systématiquement contre l’impérialisme et ses tendances à la reproduction des structures de domination, de spécialisation et de division du travail. Cela menant de facto à l’angoisse et à la solitude.

Le but de la lutte armée est d’être contre l’asservissement du prolétariat, le fétichisme du travail et le parasitisme de la machine de la sûreté de l’État, et surtout, : la destruction des appareils idéologiques d’État pour libérer le travail

Le rapport est ainsi clairement défini, il s’agit d’un concept, d’une vie de lutte qui empêche le prolétaire de posséder quoi que ce soit ne permettant ainsi aucun rapport complice avec l’impérialisme.

Pour s’y opposer, la liberté n’est possible que dans la lutte collective contre l’appareil d’État car c’est “le groupe qui pense, se ressent et agit en tant que groupe”, son union dépendant de la volonté de lutter de chacun.

Ulrike Meinhof présente ainsi tout groupe militant, qui, s’il se veut être efficace :

“doit définir la volonté, la claire conscience du but, l’esprit de décision, la solidarité. L’expérience et l’analyse à long terme dépendant des capacités de chacun à pouvoir développer les vues les plus larges, la plus forte sensibilité pour ainsi coordonner tout le groupe et en même temps, donner l’autonomie pour maintenir le dynamisme à l’intérieur du groupe.”

Faisant sienne les mots de Gramsci, “la volonté constitue la condition sine qua non: c’est la forte volonté qui est la force motrice du procès révolutionnaire, dans lequel la subjectivité se fait pratique”, Ulrike Meinhof donne ici l’âme qui doit animer chaque groupe.

Si la lutte armée, pierre angulaire de l’action politique de la RAF, vise in fine à détruire l’appareil Étatique impérialiste, le combat doit également se tourner vers l’ennemi réel, vers ces organes de l’État qui le défendent. D’où cette nécessité de clairement identifier les tenants et aboutissants de ce montre.

LUTTE DE LIBÉRATION PAR LA COMPRÉHENSION DES FAITS RÉELS ET DE LEURS RAPPORTS

Comme l’explique Ulrike Meinhof à Hanna Krabbe, autre membre du groupe RAF, l’agitation verbiale ne sert à rien si elle ne rend pas compte de la situation et des implications de l’impérialisme. L’indignation ne suffit pas. Les acteurs et les implications de cet impérialisme doivent être concrètement identifiés : le fascisme évolutif, la culture de consommation, la manipulation des masses par les médias et la guerre psychologique.

Si les conclusions d’Ulrike Meinhof tendant à privilégier un combat de tous les instants contre la puissance Étatique, l’analyse au préalable des conditions matérielles sont à la source de cette démarche radicale. Et l’un des faits majeurs réside dans la prolétarisation, et plus spécifiquement, l’isolement comme “résultant d’une aliénation globale dans une production totalement Étatisée. L’isolement est la condition de la manipulation.”.

Là où Ulrike Meinhof se distingue fortement de nos contemporains gauchistes et encore plus des mouvements néo “anti-fascistes” c’est dans sa critique radicale et sa clairvoyance dans la présence de bases au sol américaines en Europe et plus particulièrement en Allemagne, depuis 1945. L’attentat commis contre celle d’Heidelberg avait clairement pour but de mettre en danger la logistique américaine, à cette époque, en pleine guerre du Vietnam. Ainsi les “attaques contre les installations américaines en Allemagne fédérale obligent le gouvernement à montrer ce qu’il est vraiment – une branche du capital U.S. – et dévoilent le statut réel de l’Allemagne fédérale dans le système mondial américain”.

L’appareil d’État allemand n’est finalement que la partie d’un plus grand ensemble euro-atlantiste. Si sa lutte contre l’occupant américain ne se fait pas au nom du peuple allemand, elle vise à tracer une ligne de démarcation entre le nord et le sud, pour une lutte de libération des peuples du tiers-monde jusqu’en Allemagne.

Lutter contre l’État allemand, c’est lutter directement contre le capital :

“l’État est sujet de la politique, il n’est plus gouverné par diverses fractions concurrentes du capital, mais il devient l’expression directe du capital, du seul et unique capital, car sous l’hégémonie du capital américain aucune autonomie politique ou économique des capitaux n’est possible en dehors du capital U.S.”

Même si déjà à l’époque, l’Allemagne bénéficiait d’une relative confiance des puissances occupantes, la RFA ne disposait pas de sa souveraineté rendant ainsi impossible une orientation politique radicale. Selon Ulrike Meinhof, la lutte impérialiste devait donc passer par la lutte armée. L’analyse de ces conditions rendent nécessaire la lutte armée urbaine pour renvoyer le pouvoir impérialiste d’où il vient et l’empêcher de s’attaquer à d’autres peuples dans le monde.

Le peuple allemand même en étant amadoué par les sirènes de la société de consommation a finalement échangé l’impérialisme prussien par sa version triomphante américaine par l’intermédiaire d’une restauration du capital monopoliste, du pouvoir économique et politique des vieilles élites “dans le but de perpétuer la dictature de la bourgeoisie” favorable aux intérêts américains.

Son mode de procédé que l’on retrouve dans les autres social-démocraties européennes : financement et contrôle des syndicats pour organiser le prolétariat en dépolitisant la lutte des classes et de monopoliser toute l’opposition politique sur la base de l’anti-communisme.

Ainsi tous les mouvements contre la remilitarisation, contre le retour des anciens hauts fonctionnaires nazis au sein de l’appareil d’État fédéral, contre l’intégration de l’Allemagne dans l’OTAN ne purent aboutir.

LES LIMITES DE LA PENSÉE EN PRATIQUE D’ULRIKE MEINHOF

La détention finit par venir à bout de l’esprit de radicalité qui animait ces figures de la RAF. Encore aujourd’hui, les conditions de leur mort restent encore floues, certains mettent en avant un suicide émanant de leur propre volonté, d’autres d’actions menées par les services de l’État.

Quoi qu’il en soit, les opérations de guérilla urbaine permirent certes de donner un éclat à leurs idées politiques mais à l’heure de la société du spectacle, on peut se demander à qui profita le plus de cette violence si spectaculaire ?

Est-ce à tout le mouvement internationaliste marxiste ouvrier en diffusant et en exposant leurs idées révolutionnaires à la face de toute l’Europe ? Ou bien est-ce l’État qui trouva là la possibilité parfaite pour développer sa surveillance de ses propres concitoyens et restreindre les libertés ?

Sans doute un peu des deux, mais elle permit surtout de comprendre quelle voie ne pas emprunter dans une lutte contre l’État.

Le salut ne viendra pas d’un individu providentiel, ni même d’un groupe. Il se fera par l’union des individus, ce qui empêchera toute atomisation supplémentaire de la société, tout broyage mortel de nos communautés. l’État perdrait en influence et en hégémonie si chacun de nous refusait ce nihilisme croissant et virtualisant isolant toujours plus les individus dans notre société.

Toute attaque frontale contre l’État sera vouée à l’échec. En revanche, une reprise en main des individus par eux-mêmes en les faisant sortir de la solitude, du nihilisme destructeur pour les faire adhérer est le premier pas vers la formation d’une communauté d’esprit et d’action.

“La discipline véritable n’a pas pour objet les signes extérieurs d’organisation, mais de le développement intérieur de la puissance”.

Erwan Kohl

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