L’empire du milieu, nouveau centre de l’espionnage de masse

(PARTIE 1 – POLITIQUE ÉTRANGÈRE)

Pendant longtemps, les Chinois se sont intéressés de près à l’industrie, aux infrastructures, aux évolutions scientifiques, aux brevets, au monde universitaire et au milieu dirigeant français. De nos jours, le Guoanbu (agence de sécurité et de renseignement civil de la République Populaire de Chine) a clairement accru ses prérogatives politiques et géopolitiques. Le service a la particularité de traiter ses sous-traitants régulièrement depuis des pays tiers et non sur le territoire national comme le font d’autres grandes puissances. L’état des lieux qui suit nous permettra de mieux rebondir sur le modèle de cybersurveillance sophistiqué chinois dans notre prochain numéro. Place aux récentes affaires d’espionnage de la Chine à l’étranger.

Contre-espionnage : soupçons ou flagrants délits d’espions chinois de ces derniers mois

En France, deux anciens agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été mis en examen et écroués en décembre 2017. Ils sont soupçonnés d’avoir transmis des informations sensibles sur les méthodes de travail du service de renseignement extérieur français au Parti communiste chinois (PCC). Si l’Élysée est toujours en alerte face aux espionnages chinois et encore récemment russe, les gouvernements successifs communiquent peu sur la surveillance de masse de la NSA ou alors avec des pincettes stériles.

Fin 2017, le parlementaire travailliste australien Sam Dastyaria a dû démissionner après avoir exprimé à un homme d’affaires chinois qu’il était dans la ligne de mire des services de renseignement de son pays. Il y a deux ans déjà, les services de renseignement d’Australie avaient alerté en vain des membres dirigeants du Parti libéral et Parti travailliste à propos de dons de deux milliardaires liés à Pékin. Une investigation a finalement été initiée en juin 2017 à l’initiative du Premier ministre Malcolm Turnbull. La loi réglementant l’espionnage et les dons venant de l’étranger devient de plus en plus rigide en Australie pour lutter contre les risques de vols d’informations.

Les États-Unis sont naturellement à l’affût de toute ingérence chinoise et n’hésitent pas à le faire savoir en médiatisant les espions de l’empire du Milieu pris la main dans le sac. Dès 2012, le FBI aurait découvert dans le bagage de Jerry Chun Shing Lee, un citoyen naturalisé américain et ex-agent de la CIA, des carnets avec des indications sur des employés et informateurs de ce service de renseignement civil américain. Six ans plus tard, en janvier 2018, le concerné est officiellement arrêté pour espionnage au profit de la Chine. En mai dernier, un autre ancien agent de la CIA s’est fait pincer en train de rassembler des informations secrètes afin de les transmettre au PCC. Un mois plus tard, Kevin Mallory, également ex-employé de la CIA et de la DIA (service de renseignement militaire), a été reconnu coupable d’espionnage par un jury fédéral de l’État de Virginie pour avoir transmis des documents confidentiels au gouvernement chinois. Mallory avait été contacté sur le réseau social professionnel LinkedIn pour se rendre plusieurs fois à Shanghai par la suite.

Ron Rockwell Hansen, encore un ex-officier de l’agence américaine de renseignement militaire, avait été arrêté un peu avant pour des accusations d’espionnage au service des mêmes Asiatiques. Pékin a nié en bloc communiste. Il y a peu, Ji Chaoqun, un jeune Chinois de 27 ans arrivé aux USA avec un visa d’étudiant, a été accusé d’être un sous-traitant du gouvernement chinois. Arrêté le 26 septembre 2018 à Chicago, il aurait essayé de débaucher des scientifiques et ingénieurs américains après avoir réussi à intégrer l’armée de réserve US. Il est précisément soupçonné de collecte de données biographiques de huit citoyens, dont certains liés à la Défense étasunienne, au profit de Pékin. Un des officiers traitants de Ji Chaoqun a reconnu son activité d’espion lors de sa détention.

Espionnage politique et surveillance électronique

D’après le gouvernement US, le PCC cherche à approcher des Américains proches des instances politiques pour dérober des secrets commerciaux. En Europe, les services secrets chinois sont soupçonnés de créer de faux profils sur le réseau social professionnel LinkedIn ; des milliers de profils frauduleux auraient été identifiés. Des chercheurs, des administrations et des politiciens seraient contactés et une rémunération leur serait proposée en échange de rapports et de conférences effectués en Chine. Des cas précis ont notamment été détectés en Allemagne et en Grande-Bretagne. Sur une enquête de neuf mois, l’Office fédéral de protection de la constitution (BfV), le renseignement intérieur allemand, a conclu que plus de 10 000 citoyens outre-Rhin (surtout fonctionnaires, diplomates et hommes politiques), ont été contactés par de faux profils de chasseurs de têtes, consultants ou think tank, durant les neuf premiers mois de 2017 (sans suite dans 95 % des cas). Selon le BfV, cette tentative d’infiltration des services chinois au cœur de l’administration germanique serait destinée à collecter des données (contacts, habitudes, centres d’intérêt…) pour obtenir des informations sensibles des individus ciblés. Le PCC dément évidemment toutes ces allégations. En Suisse, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) confirme que des tentatives de ce style ont lieu dans plusieurs pays européens sur des parlementaires, des employés de l’administration, des militaires, des employés de banque, des académiciens, des salariés de centres de recherche…

McDonald et son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont également dénoncé les tentatives d’intrusions chinoises dans les élections. Alors qu’il fustige toute collusion présumée avec la Russie, Trump n’a aucun scrupule à accuser l’ennemi asiatique d’ingérence dans les élections US dans ses tweets. Il incrime notamment Pékin d’avoir piraté la messagerie de la pauvre et déchue Killary Clinton lors de la campagne présidentielle de 2016.

Direction l’Amérique latine. Le magazine Diplomat a publié les images satellites d’un radar ultramoderne supposément exploité par la Chine et situé près de la ville cubaine de Bejucal, à 20 km au sud de La Havane. Destiné à intercepter les moyens de radiocommunication, à détecter des missiles balistiques ou encore à espionner des satellites, les soupçons vont bon train. Les militaires américains se demandent qui a financé l’installation de ce radar de ses deux grands ennemis eurasiatiques russe et chinois. En 2016 déjà, le sénateur républicain de la Floride, Marco Rubio avait dénoncé la présence de Pékin et de ses appareils d’écoute à Bejucal (Cuba). Autre circonstance aggravante, cet abri de radar localisé à Cuba ressemblerait de très près aux photos d’un site militaire chinois présent sur l’une des îles en mer de Chine méridionale, selon le quotidien Philippine Daily Inquirer. À l’heure où la Chine devient un élément incontournable de la zone géoéconomique latino-américaine, les Yankees s’inquiètent de cette prépondérance qui affaiblit leurs positions dans leur précarré traditionnel (Radio Sputnik, 30/08/18).

L’Afrique n’est pas en reste, car il s’avère que les Chinois ont espionné le siège social de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Éthiopie) durant 5 ans, de 2012 à janvier 2017. L’immeuble en question, qui avait été offert par le PCC à l’UA il y a six ans de cela, était notamment truffé de micros (sous les bureaux et dans les murs). Depuis cette affaire, l’institution lésée s’est passée des Chinois pour la configuration de ses nouveaux serveurs et ne passe plus par Ethio Telecom, l’opérateur public de télécommunication d’Éthiopie. En effet, ce dernier collabore activement avec des compagnies localisées dans l’empire du Milieu, comme ZTE Corporation, Huawei Technologies et la Chinese International Telecommunication Construction Corporation. La très généreuse Chine communiste a régulièrement offert les services de ses ingénieurs à de nombreux pays d’Afrique subsaharienne pour construire des palais présidentiels, primatures et autres parlements. Comme pays concernés, relevons le Burundi, le Cameroun, la Mauritanie, le Togo, Djibouti, le Soudan, le Mozambique ou encore le Gabon. Les Chinois sont bien organisés. Ils emploient leurs compatriotes pour la main d’œuvre, octroient des prêts financiers à taux zéro via leurs institutions financières et font construire par des entreprises publiques chinoises en Afrique.

Espionnage industriel dans la technologie de pointe

Ces précarités africaines ont donné les moyens à Huawei de dominer le secteur téléphonique sur le continent, avec ses réseaux 3G/4G, des fibres télécoms et des téléphones portables, dont il possède 15 % du marché. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, CloudWalk Technology, acteur chinois majeur du secteur, s’est lié contractuellement avec le gouvernement du Zimbabwe pour mettre en place une reconnaissance faciale des individus aux aéroports et aux frontières. Un système qui sera élargi à grande échelle. Des programmes pilotes vont être lancés dans l’objectif de faire de ce pays une « Silicon Valley africaine » avec des technologies chinoises. Fausse bonne idée. L’année dernière déjà, le chinois Hikvision avait obtenu un marché pour la commercialisation de caméras de surveillance au Zimbabwe.

En Belgique, la Sûreté de l’État (service de renseignement civil) a expulsé en 2018 un Chinois travaillant depuis plusieurs années à l’Institut de microélectronique et composants (IMEC) de Louvain. Il serait un collaborateur de l’État chinois chargé de récolter des connaissances scientifiques et technologiques, ce qu’il a démenti. Dehors quand même. Un autre ressortissant du pays asiatique de 37 ans a été arrêté à Bruxelles en avril dernier pour soupçon d’espionnage industriel. On l’accuse d’avoir soudoyé un ingénieur de l’américain General Electric afin de soutirer des informations sur un nouvel alliage entrant dans la fabrication de turbines de réacteurs d’avion. Les USA ont demandé son extradition. Lors de l’interpellation, l’intéressé était accompagné d’un de ses compatriotes qui détenait 6 000 $ et 6 000 € euros en liquide. Ce dernier, qui n’a pu indiquer la provenance des fonds, a été relâché, mais inculpé pour blanchiment d’argent.

Ishiang Shih, un chercheur de l’Université McGill à Montréal (Canada), a été soupçonné cette année d’être un acteur d’un vol de technologie américaine sensible au profit de la Chine. Il aurait utilisé son laboratoire de recherche pour analyser un échantillon de circuits électroniques MMIC (circuit intégré monolithique hyperfréquence), particulièrement utilisés dans les équipements radars de l’armée US. Une belle histoire de famille, car son frère, Yi-Chi Shih, a également été épinglé par le FBI la semaine d’avant, soupçonné de vouloir obtenir cette fameuse technologie, dont une partie aurait déjà été envoyée, illégalement bien sûr, en Chine.

Christopher Wray, directeur du FBI, juge à ce propos que la menace la plus importante dans le domaine de l’espionnage économique provient de l’empire du Milieu. Selon lui, aucun secteur n’est épargné, « des graines de maïs de l’Iowa aux éoliennes du Massachusetts » (Radio Japon international, le 20/07/18). Le spécialiste chinois de l’éolien Sinovel a été condamné par la justice US en janvier 2018 pour hold-up de propriété intellectuelle à l’Américain AMSC. Client majeur de ce dernier, la compagnie chinoise leur a spolié la technologie de pointe pour produire ses propres turbines améliorées. Le dédommagement totalise 800 M $ à payer pour Sinovel. Un cas similaire de vol de brevet avait déjà eu lieu en octobre 2011, lorsque la société énergétique Westinghouse Solar avait porté plainte contre le chinois Zep Solar. Plus subtilement, la Chine tenterait d’accéder à la technologie et à la propriété intellectuelle américaines par l’entremise d’académiciens et de coentreprises (joint-ventures).

Les géants chinois du secteur de la vidéosurveillance, Hikvision (18 000 employés, coté à plus de 20 Mds $ en Bourse et implanté dans 17 pays) et Dahua Technology (22 bureaux à l’international et des ventes dans plus de 180 pays) sont respectivement numéro 1 et 2 mondiaux dans ces équipements. Hikvision a pour principal actionnaire la société publique, China Electronics Technology Group Corporation (fondée en 2002 par le gouvernement). Les USA sont également assez inquiets des failles, accidentelles ou intentionnelles, de ce genre d’équipements. Hikvision a donc été rayée de la liste des fournisseurs agréés pour équiper les organismes gouvernementaux US. Les caméras de la firme étaient par exemple utilisées par la police de Memphis (Tennessee) ou plus dangereux encore dans une base militaire du Missouri.

En s’appuyant sur 17 sources proches du renseignement et des entreprises, Bloomberg Businessweek a annoncé le 4 octobre 2018 que des espions chinois auraient infiltré la chaîne logistique de Supermicro (entreprise de matériel informatique). Des puces installées par une unité de l’Armée populaire de libération seraient donc présentes dans du matériel utilisé par une trentaine d’entreprises et des agences fédérales américaines. Les concernés nient ou ne préfèrent pas commenter pour le moment.

Facebook a admis avoir partagé les données de ses utilisateurs avec les Chinois Huawei (qui a démenti) Lenovo, OPPO ou encore TCL. Les accords de Facebook passés avec les sociétés chinoises permettaient à ces dernières d’obtenir des éléments détaillés sur les utilisateurs de leurs appareils, comme des informations sur leurs proches, leurs études, leur parcours professionnel, leur situation de famille, leurs centres d’intérêt… Des clauses similaires avaient été passées avec le Canadien de la téléphonie BlackBerry à l’époque.

Les États-Unis, de même que l’Union européenne, ont particulièrement en ligne de mire les géants de la téléphonie Huawei et ZTE, deux des plus grandes firmes chinoises du secteur des télécoms. Et c’est compréhensible : Huawei (troisième plus gros vendeur de smartphones au monde, présent dans 170 pays) traîne une réputation d’espion industriel et de pompeurs de données des pays et consommateurs auxquels il vend ses routeurs (Diplomatie les grands dossiers n° 44, avril-mai 2018, p.31). Le fondateur et patron de Huawei, Ren Zhengfei, est d’ailleurs un ancien ingénieur et officier de l’Armée populaire de libération. Un C.V. qui, en soi, fait frissonner tout républicain américain qui se respecte.

Les directeurs du FBI, de la CIA et de la NSA ont alarmé le Sénat des dangers de l’utilisation des produits du constructeur Huawei, à cause de risques d’espionnage peu détectables du PCC. Le Pentagone a proscrit les appareils de ZTE et Huawei dans la totalité des bases américaines présentes à l’international. Les USA soupçonnent la société chinoise Huawei de travailler en sous-main pour les autorités politiques de son pays pour espionner et récolter les datas de ses utilisateurs via ses smartphones. Le Congrès US a fait pression sur les opérateurs cellulaires pour interdire tout produit commercialisé par cette firme sur le territoire outre-Atlantique. Tout partenariat avec des firmes comme Huawei ou China Mobile entraînerait une impossibilité d’accès à des marchés publics. La CIA, la NSA et le FBI soutiennent que Huawei a par le passé partagé des informations sensibles avec Pékin. Et n’oublions pas le crime de lèse-majesté : Huawei et ZTE auraient travaillé avec l’Iran sous embargo (pays constamment sous sanction depuis l’avènement de la République islamique chiite en 1979).

Ces sentences sur les sociétés chinoises sont également à analyser sous l’angle de la guerre économique. Washington cible ces technologies pour freiner le développement très subventionné du mobile chinois (Diplomatie les grands dossiers n° 45, juin-juillet 2018, p.34). En effet, ZTE serait apparemment en bonne voie de commercialiser le premier smartphone compatible avec la technologie 5G d’ici fin 2018 ou début 2019, devançant ainsi les leaders Samsung et surtout Apple. Les États-Unis ont interdit aux sociétés américaines de vendre des composants et des logiciels à l’équipementier télécom chinois pour entraver ses avancées technologiques. La mise en place de la 5G ne doit pas se faire en collaboration avec des Chinois selon le Congrès US, car les entreprises sont jugées trop proches du pouvoir communiste. Mais cette volonté d’interdire aux fournisseurs américains de vendre des composants électroniques à ZTE pourrait être contreproductive à moyen terme pour leurs intérêts, car elle pourrait accélérer l’émancipation de la Chine vis-à-vis des marques nord-américaines, et ainsi priver les sociétés US spécialisées dans la haute technologie du marché de consommateurs le plus important au monde.

À ce propos, le déploiement de l’Internet mobile ultrarapide 5G se généralisera partout dans le monde d’ici 2025. Les pays les plus avancés sont la Chine et la Corée du Sud qui vont lancer leurs téléphones 5G fin 2018, avec une couverture du réseau prévue pour l’année prochaine. Le monde des télécoms asiatiques (Samsung, Huawei, Wiko, Nokia, Sony, etc.) a devancé les autres nations dans l’intégration du nouveau réseau sur ces terminaux. La dernière étude d’Ericsson précise que près d’un milliard d’abonnements à la 5 G sont prévus à l’horizon 2023 dans le monde. La plupart d’entre eux (676 millions) seront basés en Asie-Pacifique alors qu’environ un quart des abonnements mobiles (170 millions) seront basés en Amérique du Nord. Les États-Unis suivront la couverture 5G d’ici 2020, de même que certaines grandes villes des pays de l’UE. Selon l’Agence européenne pour la cybersécurité (ENISA), ces nouveaux réseaux mobiles poseront également des risques encore plus élevés que la 4G (déjà vulnérable) en termes de sécurité informatique.

Alors que les sociétés Huawei et ZTE avaient des projets conséquents en Australie, elles se sont également vues empêchées de fournir leurs équipements sur le territoire et ont été mises sur la touche pour mettre en place le réseau 5G australien. Un risque pour la sécurité nationale a été mis en avant, sans nommer directement les entreprises en question, pour clore définitivement toute ambition. Les services de renseignement australiens avaient déjà annoncé détenir des éléments crédibles sur les liens entre Huawei et le troisième Département de l’APL, autrement dit la branche cyberespionnage de l’armée chinoise, selon le professeur Clive Hamilton (auteur du livre Silent Invasion : China’s Influence in Australia, en français « Invasion silencieuse : L’influence de la Chine en Australie »). Cette année également, le Royaume-Uni et le Canada s’inquiètent grandement de la possibilité d’espionnage difficilement détectable de Huawei, qui se retrouve décidément dans tous les viseurs occidentaux.

Et pendant ce temps-là dans la France de la Maconnerie, les services de renseignement et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) se tirent les cheveux. Le Groupe PSA a concrétisé un accord conclu fin 2017 avec Huawei pour équiper des véhicules haut de gamme autour d’une plateforme CVMP (Connected Vehicle Modular Platform). C’est notamment le modèle DS7 Crossback qui est concerné, celui-là même faisant partie des véhicules des membres du gouvernement français. Le groupe PSA assure que les échanges seront cryptés et rappelle que Huawei n’a pas accès aux clés de chiffrement. Mais un tel système dans une voiture connectée pourrait être détourné pour épier des conversations dans le véhicule, pour géolocaliser en temps réel des personnalités politiques ou autres, etc. Le contrat donne l’opportunité au groupe automobile français de s’implanter sur marché chinois, cependant la naïveté de nos « élites » politiques fait tellement de peine que nous serons obligés de traiter le sujet de la colonisation numérique de l’Hexagone dans une étude ultérieure.

En tout cas, voici le lourd bilan de l’espionnage international chinois qui couvre une douzaine de mois à peine.

À suivre….

Franck Pengam

Extrait de Géopolitique Profonde n°7

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