Le « meilleur des mondes » roule à 80 km/h

Une vague sans précédente d’attaques de radar traverse la France Périphérique. Ce sabotage massif traduit une réalité. Le passage sur les routes départementales de 90 à 80 km/h est vécu par la majorité des français des classes populaires comme une agression directe par les élites.

Sous le prétexte de sécurité routière, on crée une nouvelle taxe sur les travailleurs périphérique. En effet, le nombre d’automobilistes flashés sur les routes secondaires a été multiplié par deux en juillet par rapport à 2017 (Cela représente 260 000 flashs en plus). Les amandes venant directement dans les caisses de l’Etat…

Les trajets quotidiens sont une charge déjà énorme pour la majorité des travailleurs  de ces zones avec les augmentations des prix du carburants (la hausse de la taxation du diesel par le gouvernement Macron n’y est pas pour rien) et l’entretien de voitures (souvent très anciennes).

Dans la majorité des zones rurales ou péri-urbaines, la voiture est le seul moyen d’aller à son travail.Dans la spirale d’un quotidien toujours plus fatigant et compliqué, chaque minute compte et le dépassement de vitesse est souvent amené par l’état de stress permanent de personnes qui savent que leur emploi dépend du respect d’horaires stricts.

Cette mesure est évidemment faite au nom de la sécurité routière et de la sauvegarde de vies. Mais le gouvernement sait bien que l’absence de transports en commun efficaces dans les zones rurales et l’entretien souvent difficile des infrastructures routières par les départements est la cause de la surcharge du réseau routier.  Comme l’interdiction progressive de l’accès des centres-villes au vieilles voitures au nom de la qualité de l’air, on voit ici le décalage entre une élite métropolitaine (qui n’a qu’à commander un Uber pour se rendre à sa soirée mondaine) et les classes populaires pour lesquelles rouler dans une épave n’est pas forcément un choix…

Loin d’être anecdotique, l’abaissement de la vitesse sur le réseau secondaire est en cohérence avec le projet d’aménagement du territoire voulu par la technocratie dans la décennie à venir : une population active parquée dans les tordoirs des zones péri-urbaines autour des métropoles.  L’objectif étant la création de vastes espaces artificiels gérés et sécurisés par et pour le système, entre Burger King, centre commercial avec cinéma et voie rapide, recourant massivement aux transports en commun (privatisés d’ici là bien entendu).

Et les grandes régions rurales désertées de toute activité en dehors de l’agro-industrie pour les endroit moches et les guides freelance, gites ruraux vegans et médiateurs animaliers pour les endroit beaux. Les rares ploucs qui refuseront l’exode vers la banlieue et ses job  seront réduits a l’assistanat pour faire de la figuration (une CAF est toujours moins chère que des écoles ou des prisons).

Les « gens bien » ne sortiront des grand axes que pour se balader a 80km/h. ils pourront montrer à leurs enfants ce qu’est une vache dans des parcs à thème (décors subventionnés par Bruxelles. Les vaches des élevages industriel on ne vous les montrera pas, il ne faut pas déconner) tout en lisant leurs mails pros sur le smartphone pour rester compétitifs…

Mais ce “meilleur des mondes” n’est pas une fatalité. L’explosion des dégradations de radars automatiques est une forme de résistance autonome. Dès juillet,  400 cabines ont en effet été vandalisées, soit quatre fois plus qu’en temps normal…

 

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